Urbanisme défait, trottoirs défoncés et manque d’hygiène Constantine: une ville qui souffre

Urbanisme défait, trottoirs défoncés et manque d’hygiène Constantine: une ville qui souffre

Un tour au centre-ville et dans les quartiers limitrophes, on est aussitôt frappé par une situation catastrophique.

Ceux qui disent qu’elle est maudite auraient-ils raison? De réputation Constantine est une très belle ville qui compte des sites touristiques extraordinaires. Nul ne sera en mesure de dire le contraire. De par son aspect historique, Cirta est aussi la troisième ville d’Algérie. Néanmoins, cette réputation est loin de refléter l’image de la ville. Un tour au centre-ville et dans les quartiers limitrophes et on est aussitôt frappé par une situation catastrophique. Une situation pourtant rapportée par toute la presse locale et nationale.

Le plus choquant c’est l’état déplorable de l’hygiène. Les responsables ne sont pas les seuls à porter le poids de la saleté, mais aussi le citoyen, qui, manquant de civisme, n’a aucune gêne à jeter ses ordures au vu et au su de tous dans la rue. Celui-là même n’a aucun respect pour l’environnement, ni pour soi d’ailleurs.

Les enfants sont éduqués sur cette nature et prennent les mauvaises habitudes. Si l’urbanisme fait encore défaut, qu’en est-il alors de l’état des routes et des trottoir. Combien d’années faut-il pour procéder aux travaux de réfection de certaines routes complètement défoncées et souvent cause d’accidents? Faut-il ramener encore des experts pour réhabiliter les trottoirs? Que ce soit au centre-ville, au 20 Août, 5 Juillet, Ben Boulaïd, Fadila Saâdane, Filali, Ziadia, la Boom, pour ne citer que ceux-là, l’on est subjugué par l’absence des trottoirs, les routes impraticables et les fuites d’eau qui ajoutent un peu plus de médiocrité à ceux qui sont élus pour veiller à la préservation de Constantine.

Cette ville très visitée semble être prise en otage et c’est voulu. Il n’est guère exagéré de dire que la ville est à l’abandon, sinon comment expliquer que la troisième ville d’Algérie, la «capitale de la culture arabe» et «la future capitale de la culture» ne bénéficie d’aucune attention, aucun sérieux et aucune considération? La question est tellement difficile que même les 448.000 habitants de Constantine ne seront pas en mesure d’apporter une seule réponse.

Cette ville de culture, d’histoire et de civilisation est en train de mourir à petit feu, elle est devenue stressante et angoissante, ses habitants, du moins ce qui en reste, se sont habitués à vivre avec une monotonie sans précédent. Ceux qui disent que c’est une ville maudite auraient -ils raison? La ville des Ponts, est en tout cas laissée à l’humeur de la nature, sans aucun effort pour changer la donne ni de ses responsables ni de ses habitants.