Avant-hier (le dimanche 19 mars), le groupe Stellantis a annoncé dans un communiqué sur son site officiel que la construction de l’usine Fiat en Algérie allait s’achever au mois d’août prochain et que la première voiture sortirait de l’unité d’assemblage avant la fin de l’année 2023.
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Hier (lundi 20 mars), le wali d’Oran, Said Sayoud, a confirmé cette information lors d’une visite d’inspection qu’il a effectuée sur le site du projet à Tafraoui en compagnie, entre autres, du directeur de Stellantis MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), Samir Cherfan, et de l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria.
Jugeant la cadence des travaux « satisfaisante« , le wali a assuré que la société Stellantis « a fourni toutes les capacités pour livrer le projet dans les délais impartis ».
Avancement des travaux et taux d’intégration : ce qu’il faut savoir
En ce qui concerne l’avancement des travaux, S. Sayoud a fait savoir que la réalisation du premier des deux bâtiments du projet a atteint un taux de 85% ; quant au second, il est au stade de 30%. Le niveau d’avancement sur les travaux d’aménagement externe varie d’un chantier à un autre, a indiqué le responsable.
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S’agissant du raccordement de l’usine aux différents réseaux, le wali d’Oran a affirmé que pour l’électricité, le téléphone et l’Internet l’opération est réalisée à 100%. Il a, en outre, ajouté que l’alimentation en eau et le raccordement au réseau d’assainissement devraient se faire « dans les brefs délais ».
Sur un autre registre, Sayoud a informé que la zone industrielle de Tafraoui réservera 40 hectares pour « abriter les fournisseurs locaux et les sociétés de sous-traitance dans le domaine de l’automobile ».
Pour sa part, le conseiller du ministre de l’Industrie, Ahmed Zayed Salem a signifié que le taux d’intégration du projet atteindra 30% en 2026. Une part qui comprend « la tôle, la carrosserie, la peinture et les accessoires tels que les sièges, les câbles, le volant, les gaines en plastique, le boîtier, les batteries, les amortisseurs, les pneus ».
Il ajoutera que le partenariat avec Fiat prévoit, dès le départ, un programme d’accompagnement des PME, « car, explique-t-il, l’accord confère une grande importance aux entreprises locales de sous-traitance ».
Service après-vente, création d’emplois : les garanties de Samir Cherfan
Pour ce qui est de l’emploi, le directeur de Stellantis MENA, Samir Cherfan, a affirmé que « l’usine générera 600 emplois directs dès son lancement, et devra atteindre 2.000 postes dans les trois prochaines années ».
En outre, le Groupe Stellantis a injecté une première tranche de 200 millions d’euros dans l’usine Fiat d’Oran afin de lancer la production de quatre modèles dont la petite citadine, Fiat 500, et le fourgon compact, Fiat Doblo.
Quant à la pièce de rechange, Samir Cherfan a assuré qu’une partie sera produite en Algérie. « Nous en citons, précise-t-il, les lignes d’échappement, les pneus, les batteries, les parechocs et tous les habillages, notamment les sièges. »
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Enfin, abordant la question du service après-vente, le responsable de Stellantis a fait savoir que le groupe compte, au démarrage, ouvrir 30 points de ventes réparties sur 28 wilayas avec un personnel total qui se compose de 360 vendeurs et 1200 employés dans le service après-vente.
Le réseau Fiat-Algérie devrait atteindre 40 points de vente et d’après-vente d’ici la fin de l’année 2023, promet le même responsable. Pour assurer un service client optimal, Fiat prévoit 50.000 références après-vente et un centre de stockage de pièces de 15.000 m2.