Décidément, comme les temps changent ! Et dire que le 1er mai dernier lors de la finale de la Coupe d’Algérie et même après, ils ont donné une bonne leçon aux supporters des autres clubs en offrant des fleurs aux joueurs en signe de reconnaissance pour leur en parcours en coupe qui les menés en jusqu’en finale. Hier, les supporters de l’USMH n’ont pas été aussi fidèles que d’habitude envers leur équipe
. Même si en début de match une bonne partie des fans ont encouragé leurs joueurs, cela n’a pas été le cas après la demi-heure de jeu où une grande majorité se sont retournés contre leur équipe qui visiblement était dans un jour sans. D’autres ont carrément soutenu l’équipe adverse. Certains fans, qui n’ont de supporters que le nom, ont manifesté à leur façon leur colère. D’abord, c’est Laïb, le premier responsable de l’USMH, qui a essuyé des insultes de la part de certains fans visiblement manipulés. Par la suite, c’était autour de Charef qu’un groupe de supporters s’en est pris. Après les provocations, ils n’ont pas hésité à l’insulter et à lui lancer toutes sortes d’injures et propos désobligeants. Ne pouvant plus supporter, il s’est accroché avec certains d’entre eux.
Une odeur de manipulation
Des insultes, injures et autres propos malveillants, tel a été l’accueil des joueurs harrachis à leur entrée sur le terrain face au WAT. A quoi l’on peut s’attendre quand une équipe pénètre sur le terrain sous les insultes alors que les derniers résultats sont très logiques (victoire 3-1 contre le MCEE et nul 1-1 face au CRB). Cela dit, si l’on tient compte de l’accueil et du traitement réservés aux joueurs avant même le coup d’envoi de la partie, on peut dire que cette défaite était prévisible et quelque part voulu chez certains parmi les opposants du président Laïb qui ces derniers temps n’ont pas cessé leur propagande hostile au premier responsable de l’USMH. Cela s’est vérifié à l’entrée des joueurs sur le terrain. D’habitude, Hendou et ses camarades sont accueillis par des chants encourageants pour l’équipe, mais cela n’a pas été le cas samedi dernier. Les joueurs en jaune et noir ont été surpris par l’accueil qui leur été réservé. Pendant le match, c’est le président Laïb qui était le visé. Par la suite est venu le tour de Charef que certains fans ont insulté. Tout cela avant même que l’USMH ne s’incline. Une fois l’USMH a encaissé les supporters se sont calmés ; et la plupart ont quitté le stade. Cela veut dire que l’objectif recherché a été atteint. Dommage pour l’équipe et pour les vrais amoureux qui attendaient un succès pour voir leur équipe terminer la phase aller en bon dauphin !
Les joueurs ont quitté le stade une heure après la fin de la rencontre
Pour éviter d’être pris à partie par certains fans qui voulaient en découdre avec les joueurs, ces derniers ont préféré rester à l’intérieur des vestiaires pendant plus d’une heure avant de sortir. Aïssaoui et ses camarades ont dû quitter le stade aux environs de 20 heures.
Touahri «Le moral était déjà atteint avant le coup d’envoi du match»
Touahri, l’attaquant harrachi, pense que la défaite à domicile contre le WAT est due à la fatigue, mais beaucoup plus à l’effet psychologique résultant du traitement réservé aux joueurs par une partie des supporters avant le coup d’envoi du match. Pour lui, le moral des joueurs a reçu un mauvais coup, dira-t-il, dans cet entretien.
La défaite à domicile vous a certainement fait très mal, non ?
A mon avis, ce faux pas était déjà prévisible avant même le coup d’envoi de la rencontre. Vous savez quand une équipe pénètre sur le terrain sous les insultes de ses supporters, cela n’aide pas les joueurs qui avaient besoin d’encouragements. Cela fait qu’on a entamé le match avec un moral au plus bas. N’oubliez que la plupart des joueurs sont jeunes et donc sans expérience.
Avouez que votre équipe n’a pas eu son rendement habituel…
Non, je pense que nous avons tout donné sur le terrain. Il y a des jours comme ça où la chance vous tourne le dos. On a tout fait en deuxième mi-temps pour marquer. Malheureusement, il y a eu ce but du WAT venu à un moment inopportun et qui nous a complètement perturbés. Sinon on aurait fait nettement mieux qu’une défaite.
C’est aussi trois points de perdus bêtement qui vous aurait permis de terminer dans le trio de tête, non ?
C’est vrai que nous avons réalisé une mauvaise opération sur le plan comptable en perdant trois précieux points. Mais je suis convaincu qu’une défaite comme celle concédée à domicile contre le WAT ne se reproduira pas cette saison. Mais n’oubliez pas aussi qu’à domicile, nous avions réussi un sans-faute presque.
Selon vous, le groupe est-il mobilisé comme il faut pour la suite du championnat ?
Les prochaines échéances en championnat sont difficiles. Cela dit, les joueurs sont tous conscients de la tâche qui les attend. Nous devons nous défoncer sur le terrain si on veut rester en haut du tableau.
Comment jugez-vous l’arrêt du championnat pour une durée de deux semaines ?
L’arrêt du championnat est une arme à double trenchant car il diminuera de notre volonté et nous privera de la compétition. Cependant, on doit faire avec et on tentera de combler le vide de la compétition officielle par la programmation des matchs amicaux. On saisira cette trêve pour se préparer correctement pour être plus performants en prévision des prochaines rencontres après la trêve.
Justement, ne pensez-vous pas qu’après cette défaite, le doute risque de s’installer au sein du groupe ?
Non, pas du tout ! Au contraire, on doit se motiver pour se racheter et faire le plein chez nous. On ne doit pas se laisser faire. Notre objectif est d’arracher une place au podium. Cela doit passer par deux bons résultats. D’abord en coupe contre l’ES Kouba.
Yachir, un deuxième cas Benabderahmane
Yachir est depuis quelques jours au centre d’une polémique dans les milieux sportifs harrachis. Cette polémique, qui concerne l’avenir de ce joueur, a été enclenchée depuis ses premiers contacts avec la JSK. Tout a commencé il y a de cela trois semaines. Convoité par un certain nombre de clubs, comme la JSK, le CRB, le NAHD, Yachir était ravi de faire l’objet de convoitises de la part de clubs aussi huppés. Mais cela lui a coûté des problèmes notamment avec son entraîneur qui, apparemment, n’apprécie pas qu’un de ses joueurs intéresse d’autres clubs. Cela a été le cas avec Benabderahmane la saison passée. Ce joueur a vérifié à ses dépens le mauvais traitement et l’indifférence de son coach à son égard. A cette époque, il ne s’inquiétait nullement. Au fond, il était certain de trouver un accord avec un des clubs qui le convoitaient. Mais il voulait rester à l’USMH même pour un montant légèrement inférieur à celui de la JSK. Il l’avait fait d’ailleurs savoir aux dirigeants et à l’opinion publique par le biais de la presse. Comme est train de le faire actuellement Yachir. Apparemment, la situation de ce joueur n’est pas aussi claire qu’on ne le pense, du moins pour l’instant. Au niveau de la direction, on préfère coûte que coûte éviter de parler du cas Yachir.
Veut-on encore de lui à El Harrach ?
Yachir, qui est toujours sous contrat jusqu’à la fin de saison, a repris les entraînements et attend ce que va décider la direction de l’USMH. Celle-ci est en train de retarder l’échéance en attendant qu’un club se manifeste pour le rachat du contrat du joueur. Mais pour l’instant, les clubs intéressés préfèrent voir tout d’abord le dénouement de l’affaire Yachir-Charef. Si ce dernier décide de renvoyer le joueur, dans ce cas la direction n’aura d’autre alternative que de procéder à la libération du joueur sans contrepartie financière et encore faut-il que le joueur accepte d’être libéré. Sinon Yachir n’a qu’’à poursuivre les entraînements avec l’équipe malgré un éventuel refus de Charef pour au moins percevoir ses salaires jusqu’à la fin de saison. Une telle éventualité n’arrangerait ni la direction ni le joueur.
Il sera en France cette semaine
Yachir, l’attaquant harrachi, s’envolera cette semaine à destination de Paris où réside sa famille et pour un séjour de deux semaines. Il devrait regagner le pays vers le 10 janvier, cela lui permettra de passer avec les siens les fêtes de fin d’année. En tout cas, c’est qu’il nous a fait savoir hier au moment où nous l’avions joint : «A l’instant où je vous parle, je suis toujours à Alger. Normalement, je dois rentrer cette semaine en France où je compte rester quelques jours. Je vais d’abord voir avec la direction et le coach avant de rentrer chez moi. Après plusieurs mois de travail et de sacrifices, j’ai besoin de me ressourcer un peu auprès de ma famille.»