D’aucuns ont remarqué en vous une certaine progression. Vous vous êtes rendu compte ?
Par rapport à mes débuts, je sens que mon rendement actuel est meilleur. Cela s’explique par le fait que je me suis bien intégré au groupe. J’avais besoin de temps pour m’adapter. C’est ce qui m’a empêché de réaliser de belles prestations lors des matchs amicaux. Aujourd’hui, je me sens bien tant sur le plan moral que physique.
Vous attendiez-vous à vous imposer aussi rapidement ?
A vrai dire, non. Mais j’étais sûr de mes capacités à prétendre à une titularisation. Je connais mon niveau, mais je devais convaincre l’entraîneur pour gagner sa confiance et celle des supporters.
Vous êtes donc satisfait de vos prestations en ce début de championnat…
Je crois avoir réalisé une prestation honnête. Je suis sûr que mon rendement va être mieux à l’avenir.
Pour ce week-end, vous êtes appelé à affronter l’ASO, avez-vous préparé ce match ?
Le plus normalement du monde. C’est vrai que cette rencontre est importante, il faut pour cela l’aborder avec une grande détermination et beaucoup de concentration. On a les possibilités de gagner, mais ce ne sera chose simple.
Comment voyez-vous vos chances lors de cette confrontation ?
Les joueurs sont confiants, nous avons les moyens de faire un résultat positif. Il va falloir être efficace.
Quelle sera pour vous la meilleure façon pour pouvoir s’imposer ?
C’est de jouer avec notre réel niveau, ne pas tomber dans la facilité. On doit respecter l’adversaire, mais nous ne le craignons pas. Sur le terrain on doit être plus présents que l’adversaire.
Entretien réalisé par
Charef met en garde ses joueurs
La séance de reprise a été consacrée à une séance technico-tactique. Charef devait mettre en application son plan de jeu en perspective du match contre l’ASO, prévu ce vendredi. Avant cela, il a consacré une dizaine de minutes de discussion avec ses poulains pour les mettre en garde contre cet adversaire chélifien qui mettra tous ses atouts pour renouer avec la victoire après le nul à domicile contre le CAB. «Ce match est à prendre très au sérieux. L’ASO reste sur un faux pas à domicile. Il est inutile donc de vous dire que cette confrontation ne sera pas une partie de plaisir. Cela dit, je vous mets en garde contre un excès de confiance . Attentifs au discours de leur entraîneur, les joueurs ont pris ces mises en gardes très au sérieux et ont promis de faire le maximum pour arracher un résultat positif.
Son indisponibilité risque de durer longtemps
Djarbou, le jeune milieu offensif harrachi blessé en match amical contre Baraki jouée il y a deux semaines, sera vraisemblablement absent pour le prochain match qui mettra aux prises ce week-end au stade Lavigerie l’USMH avec l’ASO. Ce n’est pas uniquement cela qui inquiète les Harrachis, car l’absence de ce joueur pourrait même se prolonger encore. Au vu de sa blessure, il n’est pas certain qu’il puisse jouer avant deux semaines. Djarbou, qui souffre d’une déchirure musculaire, ne sait toujours pas s’il sera prêt. Sachant que ce joueur reste incontestablement un des atouts de l’équipe harrachie, cela fait que les supporters s’inquiètent outre mesure de son éventuelle absence pour longtemps. En attendant, les fans harrachis prient pour un retour rapide à la compétition.
Après la JSK, place à l’ASO
Les Harrachis attendent avec impatience leur prochaine rencontre de championnat prévue ce week-end contre l’ASO à Lavigerie. Les Jaune et Noir veulent une victoire pour être certains de leur capacités de garder cette invincibilité et se lancer dans la course, avec comme nouvelle perspective le titre de champion ou la seconde place au classement. Par rapport à ce qu’ils ont laissé apparaître comme capacités, les poulains de Charef sont désormais certains que cette rencontre face aux Chélifiens est importante pour la suite du parcours et déterminante quant à la capacité à jouer les premiers rôles.
A l’occasion du 76e anniversaire de sa fondation
L’histoire de l’USMMC commence en juin 1931. Après un fait saillant qui a eu lieu pendant que les colons fêtaient le 100e anniversaire du débarquement de la France en Algérie, un homme assistait à une rencontre de football entre jeunes musulmans au quartier Belfort sur les hauteurs d’El Harrach, quand un agent de la police française ordonne à ces jeunes d’arrêter la partie avant de lâcher son chien pour les disperser. N’ayant jamais supporté cet acte raciste auquel il a assisté impuissant face à un agent des autorités françaises, cet Algérien d’esprit révolutionnaire veut réhabiliter ces jeunes dans leur droit de jouer un match de football sans être dérangés.
Sahraoui, le fondateur
Cet homme n’est autre que Sahraoui Mohamed que tous les anciens Harrachis reconnaissent en lui le mérite d’être à l’origine de la création de l’USMMC. En effet, c’est au lendemain de cet incident d’origine raciste que Sahraoui commence à réfléchir à la meilleure solution permettant aux jeunes musulmans de jouer en toute quiétude dans leur quartier. Dès lors, l’idée de la création d’un club musulman à Maison Carrée commence à germer dans son esprit. Sahraoui se réunit plusieurs fois avec un groupe d’hommes déterminés pour la concrétisation de ce projet, celui de la fondation d’un club musulman dans cette banlieue est d’Alger à grande majorité arabo-musulmane. Ce groupe est composé de Sahraoui Mohamed, Hadj Benslimane Aïssa, Hadj Nacer; Kara Abdallah, Teffahi Abdelkader, Ghaboub Boualem, Zekraoui Mohamed. Ces hommes fondèrent alors l’Union Sportive Musulmane de Maison Carrée. Le club joue dans un cadre amical jusqu’à son affiliation officielle le 23 janvier 1935.
Kherroubi, premier président de l’USMMC
En se référant à des documents officiels, on apprend que le premier conseil d’administration est constitué de 19 membres, à leur tête Kheroubi Benaïssa, coiffeur, demeurant à la rue Chanzy. Kherroubi est donc le premier président de l’USMMC. Il forme son comité directeur composé des présidents d’honneur Smaoui Slimane, Benhadj Aïssa, Si Mohamed Maâli et Khalifi Mokhtar.
Un président actif : Kheroubi Benaïssa
Cinq vice-présidents : Kara Abdelkader, Benayahi Si Mohamed, Akli Amar, Abdallah Omar et Dahache Abdelkader
Secrétaire général : Benamar Amar
Secrétaire adjoint : Benyoucef Abdelkader
Trésorier général : Kraoua Nacer
Trésorier adjoint : Aït Ouadda
Assesseurs : Bane Alfred, Bouriah Mohamed, Amara Mohamed, Riane Laribi, Ferara Mohamed, Mokrane Ahmed
Juillet 1935, Benallegue succède à Kheroubi
Six mois plus tard, le préfet d’Alger annonce la reconstitution du conseil d’administration. Ainsi, plusieurs autres membres font leur apparition dans le nouveau conseil, présidé par Lakhdar Benallegue qui succèdera à Kheroubi. Désormais, ils sont au nombre de 25 au total, à savoir : Benallegue Lakhdar (président), Grola Antoine (1er vice-président), Djebboune Ahmed (2e vice-president), Benyoucef Abdelkader (secrétaire général), Benyahi Yahia (secrétaire adjoint), Akli Amar (contrôleur), Kara A., Maza A., Dine Benyagoub, Bouaziz Ali, Hamidou S., Foudil N., Kraoua N., Benabi Y., Touabia A., Kadra A., Aït Ouadda A., Hadidi M., Gueri S., Guenfoud A., Deboub K., Saci H., Mendab R., Chegma B. (assesseurs)
20 ans de football et de combat contre les colons
Avec son nouveau comité directeur, le président Ben Allègue, judiciaire de profession, se réunit souvent au siège du club situé au 18 avenue Georges Clémenceau à Maison Carrée. L’USMMC reste sous les commandes de ce comité directeur jusqu’à l’arrêt des activités sportives en 1940 imposé par le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. A la fin de cette guerre en 1945, l’USMMC reprend les activités sportives sous la présidence de Sahraoui Rabah. Pendant quelques années, l’USMMC est domiciliée au stade Zevaco avant d’être chassée par le président du club rival le RCMC qui n’est autre que Zevaco. Pour les colons, il était intolérable de laisser jouer un club musulman évoluant aux couleurs de l’emblème national. Par la suite, l’USMMC évoluera au stade Lavigerie construit en la circonstance par le maire de la ville de Maison Carrée M. Jamillou, colonel en retraite. Des sept présidents qui se sont succédé, on citera Rabah Sahraoui, Ould Abderahmane Bouzid, Guenfoud Abdelkader, Benyoucef Abdelkader, Mefnoune, Benamar Boualem.
En 1956, le FLN ordonne aux clubs musulmans d’arrêter toutes activités sportives. Certains joueurs ont rejoint le maquis, puis morts pour leur patrie entre autres chahid Lahcene Mohamed Zeghnoun, Benamar Abdallah, si Boualem président entre 1954 56, décédé suite à la torture à la frontière algéro-tunisienne. Il y a eu d’autres chouhada. On en citera Kahouadji et Tenah Khlif (boxeur). D’autres ont été arrêtés et mis en prison en raison de leurs activités avec le Front de libération national. Au lendemain de l’Indépendance, l’USMMC reprendra ses activités sportives avec à sa tête Benyoucef Abdelkader qui reviendra à la présidence onze ans après l’avoir cédée à Guenfoud Abdelkader.
De 1935 à 1977, l’USMMC a connu 11 présidents
Pour donner un aperçu sur les hommes qui se sont succédé à la tête de l’USMMC, on citera les noms de tous les présidents qui ont pris les rênes de ce club depuis 1935 : Kherroubi Benaïssa, Ben Allègue Lakhta, Sahraoui Rabah, Ould Abderahmane Bouïde, Guenfoud Abdelkader, Benyoucef Abdelkader, Mefnoune, Benamar Boualem, Chache Mhamed, Chergou Rachid et enfin Mana Abdelkader jusqu’en 1977, date de la reforme sportive.
En 1977, l’USMMC devient USMH
En septembre 1977, suite à la reforme sportive, l’USMMC devient USMH (Union Sportive Mineure de Maison Carrée) et avec de nouvelles couleurs. Du vert, blanc et rouge, l’USMH passe au jaune et noir, parrainée par la SONAREM dont le directeur général est Oubraham. Ce dernier est automatiquement président de l’USMH jusqu’a la fin de la reforme en 1989.
Mana, le Doyen des présidents
A noter que Abdelkader Mana reste le Doyen des présidents qui ont eu à diriger le club harrachi. Il détient le record de longévité avec 25 ans de règne, dont 15 ans comme président de club de (1968-1977), de (1989-1991) et enfin de (2001-2004). Mana a aussi été président du Comité de supporters pendant 3 ans (1987 à 1989). Sous son règne, l’USMMC remportera la Coupe d’Algérie en 1974 avant d’accéder en première division une année plus tard.
Et Laïb le plus titré
En parlant des présidents qui ont laissé leurs noms gravés dans l’histoire du club, il y a lieu de citer celui de Mohamed Laïb qui demeure le président le plus titré de tous ceux qui se sont succédé à la tête du club harrachi. Un titre de champion en 1998 avec une participation en Champions league africaine. Une place de dauphin en 1992 qui permet au club harrachi de jouer et d’arriver même à la demi-finale de la première Coupe de la CAF. Laïb compte à son palmarès une accession en première division en 2008 et une finale de la Coupe d’Algérie en 2011.
A. Kabri Lefki et Oubaïdi
Entre 1994 et 2004 Laïb et Mana ont eu à diriger l’USMH à deux reprises. Le premier est resté de 1997 à 1999 (trois saisons), le second a repris le club de 2001 à 2004 (quatre ans). Trois autres présidents ont eu à prendre les rênes du club harrachi, Ahmed Kabri (1994-1997 et 2000-2001), Meziane Lefki (2004-2006) et enfin Fethi Oubaïdi (2006-2007).
A l’initiative de l’Amicale des anciens joueurs de l’USMMC
Ce premier novembre, l’USMH, ex-USMMC, fêtera son 76e anniversaire à l’initiative de l’Amicale des anciens de l’USMMC. Il y aura au programme un tournoi de football qui sera suivi d’une cérémonie organisée à la mémoire des anciens membres fondateurs, dirigeants et joueurs qui se sont succédé au club harrachi depuis 1935.
Programme de la journée
13h30 : match vétérans USMH-Equipe nationale 90
15h00 : USMH-RCK (entrée gratuite)
17h : cérémonie à la salle Chiah
A l’issue du tournoi de football, une grande cérémonie sera organisée à la salle Chiah en l’honneur des anciens membres fondateurs. Ces anciens membres seront représentés par leurs familles ou leurs enfants. Il y aura de nombreuses personnalités sportives anciennes et nouvelles qui y sont conviées.