Les parents sont appelés à redoubler de conseils de prudence à leurs enfants.
L’utilisation abusive et dangereuse des produits pyrotechniques qui sont du reste interdits, cause chaque année durant la fête du Mawlid Ennabawi, des blessures graves aux personnes et des incendies dans les habitations et les établissements publics.
A la veille de cette commémoration religieuse qui sera célébrée jeudi en huit, jour férié, laquelle ne va pas sans controverse, les pétards ont, comme de coutume, envahi l’Algérie. Justement et dans l’optique de réduire les conséquences générées par l’utilisation de ces produits dangereux, la direction générale de la Protection civile appelle les citoyens et particulièrement les jeunes à un maximum de prudence en raison de leur disponibilité sur le marché informel.
Les parents doivent expliquer à leurs enfants les nombreux dangers de ces produits prohibés. A savoir, risque d’explosion dans la main, brûlure des yeux, perte définitive de l’audition, blessures graves et lésions définitives, amputation, inflammation des vêtements, début d’incendie dans une pièce close, mais aussi risque de feu en extérieur, etc.
Aussi, pour prévenir un tant soit peu ces malheureux incidents, il est strictement déconseillé de les projeter sur les personnes, sur les voitures, les stations d’essence, et les habitations, notamment près des hôpitaux et cliniques. Par ailleurs, l’utilisation des bougies et cierges doit tenir compte de consignes de sécurité minimum. Ainsi, la PCA recommande qu’elles soient placées sur des supports stables et non inflammables, loin des tentures et meubles afin d’éviter l’éclosion d’incendies. Leur manipulation doit se faire en présence de personnes adultes et leur entreposage (bougies, allumettes et briquets) doit être gardé hors de portée des enfants.
Ces précautions énumérées par la PCA doivent être accompagnées d’un enseignement à l’adresse des enfants qui doivent être prudents lorsqu’ils sont près d’une bougie allumée. S’assurer aussi qu’ils comprennent bien que ce n’est pas un jouet, ni quelque chose qu’on boit ou qu’on mange. Il est également mis en garde de ne jamais laisser une bougie allumée sans surveillance ou d’utiliser les mèches incandescentes surtout au niveau des immeubles en raison du risque d’incendie.
En cas d’accident ou d’incendie, il faut appeler la Protection civile au numéro 14 en précisant la nature du risque et l’adresse exacte où est survenu l’incident.
Il est pour le moins curieux que l’importation et la vente de pétards officiellement interdites en Algérie se poursuive impunément.
Mohamed Tahar Boulenouar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), a indiqué que son interdiction n’a jamais été réellement appliquée». Leur commercialisation est estimée à 20 milliards de dinars (250 millions de dollars) qui s’opère au vu et au su de tous, en dehors de tout contrôle légal.
Ces produits «sensibles» sont considérés comme «des intrants potentiels pour les explosifs», utilisés par les groupes terroristes, note un ancien officier supérieur de l’armée cité par la presse. Malgré leur caractère dangereux, l’Etat n’arrive pas à contrôler les circuits qui les importent, ni ceux qui les distribuent. La presse évoque de «puissants barons» qui contrôleraient le réseau.