Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a appelé, ce 22 mai 2021, à solutionner les questions urgentes concernant le problème de l’inégalité et de l’injustice concernant la distribution des vaccins anti-Covid au niveau africain.
Samedi, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est prononcé lors d’une réunion du Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine UA sur la question de « l’obtention de vaccins par les pays africains contre la pandémie du Covid-19 », que les pays africains sont ouvertement lésés et marginalisés par les pays distributeurs, ce qu’il a qualifié de discrimination déplacée.
De ce fait, ce dernier a incité les dirigeants africains à prendre conscience de ces pratiques discriminatoires mondiales et de leur danger en exhortant « les pays frères » à améliorer la sécurité sanitaire du continent en développant dans leurs nations respectives leur capacité à fabriquer des vaccins et des produits médicaux et ainsi mettre fin cette dépendance aux pays étrangers.
Seulement 2% des doses distribuées mondialement ce mois-ci étaient destinées à l’Afrique
Boukadoum a révélé que, selon l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 1,59 milliard de doses de vaccin distribuées depuis le début du mois de mai 2021 avaient été administrées dans le monde, dont plus de 84% dans des pays à revenu élevé. Tandis que notre continent n’a bénéficié en moyenne, que de 2% de ces doses.
Sabri Boukadoum a mentionné dans son discours que la course féroce aux vaccins a incité de nombreux pays à acheter des quantités qui dépassent de loin leurs besoins, et ont, de ce fait pénalisé d’autres nations, en particulier en Afrique, qui luttent actuellement pour endiguer la pandémie et qui s’échinent à protéger les travailleurs du secteur la santé ainsi que les individus vulnérables.
En ce qui concerne l’Algérie, bien que le pays ait reçu des doses du vaccin russe Spoutnik V, du vaccin britannique d’AstraZeneca ainsi que du vaccin chinois Sinopharm, le pays reste très loin d’avoir atteint les 70 % de la population vaccinée contre la Covid-19, auxquels aspirait le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, pour l’année 2021.