Vaccin Covid-19 : l’Algérie a-t-elle abandonné le Spoutnik V ?

Vaccin Covid-19 : l’Algérie a-t-elle abandonné le Spoutnik V ?

Le samedi dernier, le président de la République a annoncé que l’Algérie produira son premier vaccin anti-Covid-19 le 29 septembre en cours. Il s’agit du vaccin chinois. Ainsi, les questions autour du projet du vaccin russe le Spoutnik V, commencent à être posées.

Lors de sa réunion avec les walis, tenue samedi dernier, Tebboune a affirmé que « les premiers lots du vaccin anti-Covid-19 seront produits, en coopération avec la société pharmaceutique chinoise Sinovac, au niveau de l’unité de production du Groupe public Saidal à Constantine le 29 septembre ».

Interrogé ce lundi à propos du projet de production du vaccin russe en Algérie, le ministre de l’Industrie pharmaceutique Lotfi Benbahmed rassure et affirme que le projet de fabrication du Spoutnik V est toujours en cours de réalisation.

Les précisions de Benbahmed

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le premier responsable du secteur pharmaceutique en Algérie a nié que l’Algérie ait abandonné la production du Spoutnik V, après la concrétisation du projet du vaccin chinois.

Selon lui, « ce qui s’est passé n’a été que la réalisation rapide du deuxième projet de production du vaccin chinois, en raison des développements de la partie chinoise dans ce domaine ».

D’ailleurs, il tient à préciser que « la coopération avec la partie russe se poursuit toujours dans le domaine pharmaceutique, et pas seulement pour la production du vaccin Spoutnik V ».

« L’Algérie est le seul pays africain à avoir obtenu la licence CoronaVac »

Revenant sur la production du vaccin chinois, Benbahmed précise que « l’Algérie est le seul pays africain à avoir obtenu la licence CoronaVac ».

Dans ce sens, il souligne que l’Algérie produira exactement le même vaccin que le chinois Sinovac. La capacité de production de l’unité de production du Groupe public Saidal de Constantine, ajoute-t-il, est de 320.000 doses par jour sur un shift de 8h, soit huit millions de doses par mois.

« Nous avons un plan de charge de production de 65 millions de doses par an, donc, nous pouvons atteindre cette production sans toutefois augmenter les capacités de production ou recourir à d’autres unités de production », explique le ministre.