Après la forte recrudescence de l’épidémie du coronavirus en Algérie, constatée ces derniers jours, les spécialistes ne cessent d’alerter sur la réticence des citoyens quant à la vaccination, appelant à une vaccination massive. Or, quand la réticence vient des personnels soignants, les répercussions peuvent être encore plus désastreuses.
C’est un point soulevé par le président du Conseil scientifique de l’Établissement public hospitalier (EPH) de Rouiba, Pr Kamal Djenouhat, dans une déclaration à la télévision nationale. Selon lui, la réticence du personnel soignant à se faire vacciner pourrait conduire à une hausse des contaminations par la Covid-19.
En effet, Pr Djenouhat a dit regretter « la réticence du corps médical à se faire vacciner », ce qui pourrait, selon lui, « conduire à une hausse des contaminations à la Covid-19 chez cette catégorie du fait des contacts directs et permanents avec les cas hospitalisés ».
À ce propos, il a invité l’ensemble des personnels du secteur de la santé « à participer à l’opération de vaccination pour laquelle l’État a mis en place tous les moyens nécessaires pour éviter la propagation de la covid-19 notamment le variant Delta ».
Qu’en est-il de la réinfection à la Covid-19 chez les personnes vaccinées ?
L’intervenant a insisté sur le point en réitérant que « la réticence du personnel soignant pourrait conduire à la hausse des cas durant les prochains jours en raison de la propagation du variant Delta, très répondu dans le monde, ayant touché les jeunes étant donné que la campagne de vaccination avait touché au début les personnes âgées, les malades chroniques uniquement ».
S’exprimant sur la question de la réinfection à la Covid-19 chez les personnes vaccinées, Pr Dejnouhat n’a pas écarté ce cas de figure, en expliquant que le vaccin « protège à hauteur de plus de 60% ». Or, « en cas de réinfection, le cas n’est pas très grave », a-t-il encore précisé.
