Le projet de fabrication du vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V en Algérie vient de franchir un nouveau cap, en matière de négociations.
C’est ce qu’a annoncé, hier vendredi, le ministre de l’Industrie pharmaceutique Lotfi Benbahmed dans un entretien accordé à la chaine TV RT. Selon lui, son département ministériel est toujours en négociations avec la partie russe.
D’ailleurs, l’Algérie a reçu la fiche technique des équipements nécessaires au processus de fabrication du vaccin, a fait savoir le ministre Benbahmed.
Dans la même optique, il annonce que, lors de la dernière réunion avec la partie russe, il a été convenu d’accorder l’accès à l’Algérie à la plate-forme spéciale de fabrication du vaccin.
Cette étape, selon le même intervenant, vise à apprendre davantage à propos des caractéristiques techniques du vaccin Spoutnik V, et définir ainsi les besoins de l’Algérie en matière d’équipements de fabrication.
Le ministre a également tenu à rappeler que le gouvernement a chargé exclusivement le groupe Saidal du suivi de projet, vue son expérience et les moyens techniques dont il dispose en la matière.
Produire la matière première en Algérie
Il y a quelques jours de cela, le même ministre avait indiqué, lors de son passage à la Radio algérienne, qu’il y a deux manières pour fabriquer le vaccin. L’une consiste à recevoir la matière première.
Ici, « il y a un système de filtration de dilution et de répartition aseptique. C’est complexe, mais c’est déjà maitrisé par plusieurs opérateurs privés et aussi par Saidal depuis une trentaine d’années », a-t-il expliqué.
S’agissant de l’autre manière, le ministre avait expliqué, c’est celle où on part de la lignée cellulaire, c’est de la réelle biotechnologie, précise-t-il. « C’est-à-dire qu’on va produire la matière première et c’est le but de ce partenariat avec les Russes », ajoute-t-il.