La vaccination contre l’épidémie du coronavirus, en Algérie, fait toujours défaut malgré les multiples appels des spécialistes et responsables du secteur sanitaire au vu de la recrudescence des contaminations. Où en est la situation ?
Intervenant sur la télévision nationale, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a estimé que le taux de vaccination contre le Covid-19 reste toujours faible, et ce, malgré la disponibilité des vaccins et l’intensification des campagnes de sensibilisation.
À ce propos, le premier responsable du secteur sanitaire révèle que le taux de vaccination des citoyens de plus de 18 ans a atteint 28%. Si l’on prend en considération l’ensemble de la population, ce taux ne dépasse pas les 10 à 11%, précise encore Benbouzid.
Révélant d’autres chiffres, Benbouzid affirme que le nombre de patients Covid-19 dans les hôpitaux avait atteint, entre le 1er et le 25 décembre dernier, environ 5000 personnes. 8/10, soit l’équivalent de 81% parmi eux, n’étaient pas vaccinés, souligne-t-il.
Durant cette même période, le nombre des patients admis aux soins intensifs était de 357 cas. 90% d’entre eux n’avaient pas reçu le vaccin. En outre, le nombre de patients mis sous respiration artificielle était à 100% des non-vaccinés.
Baisse significative du nombre quotidien des vaccinations
Dans le même sillage, le ministre a ajouté que la campagne de vaccination avait connu un engouement important durant le mois de juillet dernier, où l’afflux des citoyens avait atteint des niveaux records, parallèlement avec le pic de la 3e vague.
Une fois cette vague dépassée, constate encore l’intervenant, le nombre quotidien de vaccinations contre le coronavirus a fortement baissé pour atteindre seulement 20 000 par jour sur le territoire national. À Alger, ce nombre a baissé jusqu’à seulement 500 à 600 personnes par jour.
D’ailleurs, il a déploré la réticence des citoyens quant à la vaccination malgré la mise à disposition de tous les moyens nécessaires pour faire de ce processus un succès. Selon lui, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été lancées, mais en vain. L’engouement demeure toujours faible.