La campagne de vaccination contre le coronavirus en Algérie suscite moult interrogations. Face aux différentes polémiques actuelles, le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie estime qu’il faut orienter les débats vers l’essentiel.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Dr Fawzi Derrar, en sa qualité du premier responsable de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a noté des failles dans la campagne de vaccination et les débats qui l’entourent.
Selon lui, « on s’est lancé dans des débats de types est-ce que l’on va vacciner les enfants, les femmes enceintes ? Alors qu’il s’agit d’un débat purement scientifique ». Ainsi, il préconise d’orienter les débats vers l’essentiel de la campagne de vaccination.
Par conséquent, le spécialiste affirme qu’en tant que scientifique, « l’essentiel est de dire que les gens qui ne sont pas vaccinés représentent un danger pour eux-mêmes et pour la société ».
Parmi les points qui suscitent de la controverse auprès des citoyens ; l’obligation de la vaccination. À ce propos, Dr Derrar affirme qu’il s’agit de l’une des mesures envisageables, mais qui nécessite la mobilisation de plusieurs instances.
La période d’accalmie est « le meilleur moment pour se faire vacciner »
Afin d’assurer une meilleure couverture immunitaire, il souligne que « tous les moyens sont bons ». Or, « il faut savoir que l’obligation vaccinale est un processus commun, qui nécessite l’adhésion de plusieurs secteurs et une prise de décision multidirectionnelle », a-t-il ajouté.
Abordant le point de la réticence à la vaccination, notamment en cette période d’accalmie de l’épidémie, il déclare que, contrairement aux idées relayées sur les réseaux sociaux, cette période est « le meilleur moment pour se faire vacciner, vu le retard provoqué en cas de contamination ».
Concernant la tendance baissière que connait l’épidémie du coronavirus en Algérie, le Docteur cite deux facteurs ; « la réapparition des virus respiratoires, précédemment endigués par la Covid-19 et la perte de vitesse de ce dernier ». « La conjugaison de ce phénomène avec la perte de vitesse (dominance virale) laisse penser que la pandémie est en train de se décliner progressivement », a-t-il encore expliqué.