L’Algérie a lancé, le 4 septembre une campagne nationale de vaccination pour vacciner plus de personnes possibles. Or, du constat des spécialistes, cela n’a pas eu l’engouement escompté de la part des citoyens.
Du côté des responsables du secteur sanitaire, ils se montrent plutôt « ambitieux », selon le directeur général des services de santé et membre du comité scientifique du suivi de la pandémie du Covid-19, le professeur Lyes Rahal.
Dans un entretien accordé au quotidien le Soir d’Algérie, le responsable affirme d’emblée sue « la vaccination est un travail de longue haleine », soulignant que le rôle des campagnes de vaccination, notamment celle lancée le 4 septembre, « c’est juste un rappel, soit rappeler aux gens l’importance de cette vaccination ».
Cela pour dire que « cette campagne n’est pas une finalité en elle-même ». D’ailleurs, plus « plus d’un million de citoyens ont été vaccinés durant les quatre premiers jours », a-t-il précisé. Il a ensuite tenu à rappeler l’objectif ultime, « qui est de vacciner au minimum 70% de la population pour briser la chaîne de transmission ».
L’élargissement du pass sanitaire n’est pas exclu
Interrogé sur la question d’une éventuelle réflexion sur l’instauration du pass sanitaire, le Pr Rahal a répondu affirmatif. « Eh ben oui, et nous avons commencé avec l’accord établi avec le ministère de la Jeunesse et des Sports », a-t-il déclaré.
Ainsi, le même responsable n’exclut pas la généralisation du pass sanitaire vers d’autres lieux de travail, et ce, dans le but d’assurer une meilleure immunité collective et mieux s’armer en prévision d’une nouvelle vague épidémique.
Pour ce qui est du risque d’une quatrième vague, l’intervenant affirme que « ce qui nous intéresse, ce n’est pas de ne pas avoir le virus dans notre pays, mais d’essayer de réduire au maximum les formes hospitalières de l’infection et des formes graves qui risquent d’induire le décès ».
A ce propos, il ajoute que « nous pensons qu’actuellement, et nous sommes convaincus, bien évidement que les mesures barrières sont importantes, la vaccination reste la solution ».