La prochaine rentrée scolaire est tributaire de la situation épidémiologique liée à la propagation du variant Delta du coronavirus. Partant de ce point de vue, faut-il engager le processus de vaccination auprès des enfants ?
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie a affirmé ce lundi 9 août 2021 qu’il y a effectivement des discussions au niveau du Comité scientifique à ce sujet.
Selon lui, la vaccination des enfants devient « incontournable si on veut avoir une immunité collective, d’autant qu’ils jouent un grand rôle dans la propagation du virus et surtout pour atteindre l’immunité collective ».
À ce propos, il cite une étude menée aux États-Unis, qui démontre le rôle joué par cette catégorie d’âge autant dans la propagation du virus que dans l’atteinte de l’immunité collective solide, nécessaire pour une rentrée sociale normale.
La réflexion autour de la vaccination des enfants est déjà engagée
L’intervenant affirme donc que la réflexion autour de la vaccination des enfants est déjà engagée et tient compte de plusieurs paramètres. Dans ce sens, il cite « les essais cliniques des producteurs de vaccins chez les enfants ». Alors qu’initialement tous les vaccins ont été admis à partir de 18 ans, « certains vaccins, dont le Sinovac, commencent à être testés sur les enfants », a-t-il souligné.
Par conséquent, continu l’intervenant, nous aurons plus de données sur l’immunité des enfants et donc nous serons en mesure de passer à la vaccination auprès de cette frange de la population ».
S’agissant de l’âge des enfants, Dr Derrar précise que les essais des différents vaccins menés jusqu’à présent sont effectués chez « les enfants âgés entre 12 et 17 ans ». Il s’agit donc de la population scolarisée appelée à se côtoyer pendant un certain temps, d’où la nécessité de sa vaccination pour une rentrée sociale avec moins de risques.
Cependant, le DG de l’IPA affirme qu’il ne faut pas négliger le point de la priorité dans la vaccination. Pour lui, il faut donc continuer d’abord à vacciner « les sujets à risque », dont les personnes âgées, les malades … « En termes de priorité, il faut commencer par ces catégories pour avancer dans l’immunité pour ensuite envisager la vaccination des enfants », a-t-il ajouté.
À ce propos, il explique que « malgré que les enfants sont touchés par le variant Delta, mais en termes de mortalité, ils sont loin des chiffres enregistrés auprès des adultes ».