Les sujets relatifs à la pandémie de covid-19 et ses différents variant ainsi qu’à la vaccination occupent toujours les premières colonnes des journaux et alimentent encore les débats télévisuels. La vaccination devient de plus en plus incontournable, certains pays exigent le pass sanitaire comme condition d’entrée à leurs territoires, d’autres l’impose aussi pour accéder aux lieux et administrations publiques.
C’est le cas par exemple de la France qui a opté pour ce choix depuis déjà des mois. Cependant, qu’en est-il de l’Algérie qui a l’habitude d’adopter le même système et principe que l’Hexagone dans plusieurs secteurs notamment la santé ?
En effet, il est important de souligner que trois responsables algériens, à savoir le ministre de la Justice, le wali d’Oran et l’APC de Bab Ezzouar à Alger ont décidé d’imposer le pass sanitaire aux fonctionnaires, mais aussi aux citoyens pour accéder à ces administrations. Pour le moment ce sont les seules responsables ayant opté pour ce choix, autrement dit la décision ne s’est pas encore étendu aux autres secteurs puisqu’elle n’a pas encore émané des hautes autorités du pays.
Pour ou contre l’imposition du passe sanitaire : les opinions sont divergentes
Cette décision qui se limite uniquement à trois départements a fait réagir des juristes notamment Me Farouk Ksentini qui a « expliqué que l’interdiction d’accès aux personnes non vaccinées aux administrations est illégale », ont rapporté nos confrères de Liberté. Tout en ajoutant que “c’est une grave atteinte aux libertés personnelles”.
Selon Me Ksentini, l’imposition d’un pass sanitaire doit être d’abord »légalisé » par la promulgation d’un texte de loi, faisant allusion aux responsables ayant recouru à cette décision. Ainsi, l’intervenant n’a pas manqué de qualifier “toute décision de réduction d’accès aux administrations publiques d’illégale”.
Cependant, il faut savoir que le gouvernement notamment le ministère de la Santé fournit des efforts colossaux dans le but d’atteindre l’objectif de vaccination de 70% de la population avant la fin de l’année en cours. Ces efforts se sont concrétisé par le lancement de la plus grande campagne de vaccination la semaine passée baptisée “Big day”. Ce qui n’exclu pas une éventuelle généralisation par les hautes autorités du pays, du pass sanitaire dans l’ensemble des lieux public et à travers tout le territoire national.
En fin, il convient de préciser que beaucoup de spécialiste sont favorables à une telle décision à l’instar du Pr Kamel Djenouhat, président du conseil médical de l’hôpital de Rouiba. Ce dernier précise en revanche que l’imposition du pass sanitaire est tributaire de la disponibilité du vaccin et du taux de la vaccination qui doit dépasser 70 %, selon le média susmentionné.