Avec une situation épidémiologique déjà très inquiétante, les spécialistes et responsables du secteur sanitaire en Algérie redoutent son aggravation lors de la célébration de l’Aïd El Adha. Par conséquent, ils misent entièrement sur la responsabilité des citoyens quant au respect des mesures barrières.
Si les visites familiales n’ont pas été interdites pour l’Aïd de cette année, les appels à limiter les déplacements et éviter les rassemblements se sont multipliés ces derniers jours. Pour le Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique, il faut plutôt responsabiliser les citoyens au lieu de leur interdire les visites.
Dans une déclaration au quotidien Liberté, le Docteur a estimé qu’interdire les visites familiales durant l’Aïd, comme ça avait été le cas l’année dernière, « c’est exiger des Algériens un effort quasiment impossible ». Selon lui, il s’agit d’une « décision est politiquement extrêmement difficile à envisager, après une année et demie de pandémie ».
En revanche, le membre du Comité scientifique préconise la responsabilisation du citoyen, soulignant « qu’il y a déjà une prise de conscience », ce qui est plutôt « rassurant ». Pour ce faire, il suggère de « multiplier les campagnes de sensibilisation de telle sorte que les citoyens prennent leur responsabilité et respectent les gestes barrières, individuellement et collectivement ».
Il faut « cibler d’abord les réfractaires à la vaccination »
S’agissant de la situation épidémiologique qui prévaut ces derniers jours, l’intervenant a indiqué « la circulation du virus est 6 fois plus importante que pour le premier virus apparu dans notre pays ». Dans ce sillage, il n’a pas hésité à affirmer que « nous sommes clairement en pleine troisième vague ».
D’où la nécessité, selon lui, d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur l’importance de la vaccination qui reste « le meilleur moyen de prévenir contre le coronavirus ». À ce propos, il appelle « à une meilleure organisation des points de vaccination pour permettre aux Algériens de se faire vacciner dans de bonnes conditions ».
Affirmant qu’il reste encore des « Algériens qui continuent de croire à un tas de rumeurs », il préconise de « cibler d’abord les réfractaires à la vaccination », à travers notamment l’organisation « des canaux de communication pour convaincre « les personnes réfractaires ».