Vague d’attentats en plein Aïd en Irak, près de 80 morts

Vague d’attentats en plein Aïd en Irak, près de 80 morts

BAGDAD (Reuters) – Une vague d’attentats à la voiture piégée a fait près de 80 morts et quelque 240 blessés samedi en Irak en pleines célébrations de l’Aïd, qui marque la fin du ramadan.

Douze attaques ont été recensées dans la seule ville de Bagdad, dans des quartiers principalement chiites de la capitale, où des sources policières et médicales font état d’un bilan de 57 morts et plus de 150 blessés.

Les cibles étaient des marchés et des artères commerçantes très fréquentées en cette fête de l’Aïd el Fitr qui clôt le mois sacré du ramadan.

Les explosions, apparemment coordonnées, sont comparables à celles qui avaient eu lieu mardi dans la capitale et dans ses environs, faisant plus de 50 morts.

D’autres villes ont été touchées.

A Touz Khourmato, à 170 kilomètres environ au nord de la capitale, l’explosion d’une voiture piégée a fait au moins dix morts et 45 blessés.

La ville se trouve dans une région particulièrement violente dont le gouvernement central et la région autonome du Kurdistan irakien se disputent le contrôle politique et administratif.

La police estime que l’auteur de l’attentat, tué par l’explosion, visait le quartier général local d’un parti politique kurde mais que le renforcement des mesures de sécurité l’a empêché d’atteindre le bâtiment.

A Nassiria, à 300 km au sud-est de Bagdad, un double attentat à la voiture piégée a fait six morts et 25 blessés près d’un parc.

Des attaques se sont également produites à Kerbala, ville sainte de l’islam chiite (quatre morts, onze blessés) et devant une mosquée chiite de Kirkouk, dans le nord (un mort, cinq blessés).

L’Irak est touché depuis le début de l’année par un regain de violence qui a fait plus de 1.000 morts en juillet, le bilan mensuel le plus lourd enregistré depuis 2009 selon l’Onu.

Des activistes sunnites prennent régulièrement pour cible le gouvernement conduit par des chiites et dont le ministère de l’Intérieur parle de « guerre ouverte » alimentée par les divisions interconfessionnelles.

L’Irak subit aussi des effets de la guerre civile en Syrie, où Bachar al Assad, qui appartient à la minorité alaouite, une branche de l’islam chiite, affronte des insurgés principalement sunnites.