Valeur refuge face à la baisse du dinar, L’or flambe sur le marché

Valeur refuge face à la baisse du dinar,  L’or flambe sur le marché

L’or métal, en pièces, en lingots ou en bijoux a été de tout temps une «valeur refuge» par excellence

Le PRIX du gramme d’or a atteint le tiers du montant du Snmg, soit 5500 DA pour l’or travaillé et 3700 DA pour l’or «brut».

Valeur refuge, tant pour le trader de Bourse que pour le lambda citoyen, le cours de l’or grimpe à l’international et sur le marché national où la dégringolade du dinar fait «peur».

Tout comme l’once sur le marché international, le prix du gramme d’or brut (or cassé) se monte à 3700 DA/gr alors que celui travaillé (bijoux) a percé pour atteindre presque le tiers du montant du Snmg soit 5500 DA. En termes de marché, il est clair que son cours a été tiré à la hausse par la baisse drastique du pétrole mais, et aussi et surtout, par la dégringolade du dinar causée par la baisse de productivité, à laquelle on assiste actuellement et qui n’a épargné aucun secteur. Pis encore, elle vise dangereusement celui très sensible des denrées alimentaires dont… le pain, ce précieux «détonateur» qui continue à être entouré de mille et une précautions par les décideurs avisés du pays, tant économiques que politiques.

L’or métal, en pièces, en lingots ou en bijoux a été de tout temps une «valeur refuge» par excellence. Il continue à fasciner les gens pauvres ou riches, industriels ou investisseurs et notamment les traders de Bourse, sans parler des grands argentiers des pays de par le monde.

C’est un placement plein de promesses couvant comme la braise sous la cendre bien qu’il ait été souvent considéré comme un actif sans avenir à travers ses fluctuations boursières.

Dans le monde, l’année 2013 a été une mauvaise année pour le métal jaune dans toutes les devises, mais ça n’a pas été le cas en 2014. L’appréciation de l’or était alors de 13% en euro et de 6% en livre sterling. Il n’y a qu’en dollar où l’or a été «sous-performant» à 0,19% juste à la fin de l’année.

Conséquemment, il y a «mise en péril» de productivité se sont inquiétés les milieux financiers.

Il faut savoir que l’on n’a pas découvert de grands gisements d’or depuis 30 ans. Le dernier pic de découvertes remonte à 1985, il y a 30 ans. Les nouveaux gisements d’or, découverts et exploités, sont de moins en moins nombreux et de moindre qualité. A cela, il faut ajouter la difficulté d’extraire l’or des «vieilles» mines existantes. Par tonne extraite, le nombre de grammes d’or diminue comme peau de chagrin. Et de plus, il faut compter entre 10 et 20 ans entre la découverte d’un filon et sa mise en production.

Compte tenu de tous ces éléments plus ou moins négatifs, on va vers une raréfaction de l’or est-il constaté dans les milieux des finances et miniers. La production déclinante ne pourra en aucun cas satisfaire la demande s’accorde-t-on à constater.

Si la demande est forte, alors on peut parler de pénurie. Or les économies émergentes (l’Inde et la Chine surtout) continuent de consommer beaucoup d’or. La demande chinoise représente à elle seule 2 150 tonnes par an, soit 75% de l’offre de la production annuelle mondiale qui est de 2900 tonnes.

Chez nous, comme «valeur refuge», l’or l’a toujours été, en témoignent les exigences formulées par les parents d’une fille à marier au futur prétendant dans la composition de la dot de la concernée.

Le vieil adage populaire «lahdayad lechdayade» n’est-il pas toujours d’actualité? Si l’on exclut une minorité de citadins érudits qui perçoivent la richesse autrement, à savoir dans le matériel moderne, la «Hight Tech» dans tous les secteurs, voire dans les voyages, le lambda continue lui, en effet, à vivre dans cet esprit «aurifère» de thésaurisation légué par les anciens.

Janvier 2015 a cependant marqué un tournant: le lingot d’or (1 kg) vient en effet d’achever sa consolidation. En prenant un peu de recul, on s’aperçoit que malgré la correction de 2013, la performance sur 10 ans reste plus qu’honorable (10.000 euros en janvier 2005 contre 35.800 euros aujourd’hui).

Toujours est-il que la devise du dollar «In God we trust», n’est plus d’actualité aujourd’hui