TAMANRASSET – Les participants à un atelier international sur l’impulsion de l’initiative du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) au Sahel, ont plaidé, au terme de leurs travaux jeudi à Tamanrasset, pour la valorisation du rôle de l’Algérie dans le mécanisme du NEPAD, du point de vue de l’exécution et du suivi, notamment dans la région du Sahel.
Les participants à l’atelier ont mis l’accent aussi sur l’importance du renforcement des voies et mécanismes de coopération bilatérale et le travail à l’ancrage des principes de bonne gouvernance et de consolidation institutionnelle, dans le cadre du mécanisme de l’initiative du NEPAD.
Ils ont souligné, en outre, l’importance d’intégrer des projets et plans pratiques visant à consolider les facteurs de stabilité dans la région du Sahel africain, ainsi qu’à lever les points vulnérables en faisant face aux différentes menaces, à l’instar de l’immigration clandestine et du crime organisé transfrontalier.
Les travaux de l’atelier international sur l’impulsion de l’initiative du NEPAD s’étaient poursuivis durant l’après-midi par la présentation d’une série de communications, dont une du directeur du Centre maghrébin d’études stratégiques (Mauritanie), Didi Ould Salek, sur la réforme de la Justice et les voies de promotion des opportunités d’investissement en Afrique.
L’intervenant a estimé « nécessaire la réforme du système judiciaire en Afrique et la lutte contre toutes les formes de corruption pour une stabilité institutionnelle, en plus d’œuvrer à l’amélioration du dispositif légal régissant l’investissement de sorte à assurer un climat favorable à l’attrait des investissements au profit du continent africain ».
Le conseiller au ministère des Travaux publics et des Transports, Mohamed Mahieddine, a mis l’accent, de son côté, sur « l’importance stratégique » que revêt la route transsaharienne dans le domaine de la coopération et du développement, « une route qui permet d’intensifier les échanges et de promouvoir le commerce bilatéral entre pays africain, notamment dans la région du Sahel. »
De son côté, la spécialiste en maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset, Nesrine Touhami, a mis en évidence les efforts déployés par les services algériens de la Santé pour assurer une prise en charge totale aux ressortissants de pays africains vivant sur le territoire de cette vaste wilaya frontalière.
Elle a suggéré, dans ce contexte, la création d’une Union africaine des médecins afin de renforcer la coopération entre les cadres médicaux africains, à travers une intensification des opportunités de formation et d’échanges d’expériences, soulignant, au passage, « le rôle grandiose assumé par l’Algérie en matière de lutte contre les maladies infectieuses dans la région ».
Cet atelier international sur l’impulsion de l’initiative du NEPAD dans la région du Sahel, initié par l’association socioculturelle de dynamisation de la société civile de Tamanrasset, a été une occasion de traiter de différents aspects du développement en Afrique, dont la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel, les conditions d’atteindre la bonne gouvernance, et les différentes composantes susceptibles de faire de la région un espace d’échanges commerciaux et d’interaction culturelle.
La rencontre, tenue au Centre universitaire Hadj Moussa Akhamouk, a vu la participation de représentants du corps diplomatique nigérian, malien et nigérien, accrédités en Algérie, et d’universitaires et spécialistes de pays du Sahel.