Alors que la situation épidémiologique en Algérie devient de plus en plus stable, l’apparition du variant Britannique du coronavirus suscite déjà des inquiétudes auprès des spécialistes qui craignent un retour à la case départ.
Vers la fin de la semaine dernière, l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé deux cas confirmés du variant Britannique. Ensuite, il y a eu cinq autres cas suspectés. Une situation qui met les spécialistes sur le qui-vive, appelant à davantage de vigilance.
Face à cette situation et les conséquences qu’elle pourra entrainer, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, le docteur Lyès Merabet revient sur les craintes du corps médical.
Dans un entretien accordé au quotidien francophone L’Expression, il affirme que « la crainte est de voir le retour des flux de malades », vu la caractéristique principale du variant Britannique qui est sa propagation extrêmement rapide.
Et c’est pour cette raison que les professionnels du secteur sanitaire, qui ont « payé un lourd tribut, avec plus de 13000 cas de contamination et 234 cas de décès tous secteurs confondus », craignent une résurgence de l’épidémie.
« Ni alarmiste ni laxiste »
S’agissant de l’apparition du variant Britannique et ce que pourra représenter comme danger, le Dr Merabet estime qu’après avoir constaté la situation sanitaire des pays touchés par ledit variant, « toutes les données prouvent qu’il ne provoque pas de complications graves ».
Cependant, et si l’on prend en compte sa dangerosité réside dans sa vitesse de propagation, « on ne sait pas, si les choses vont évoluer de la même manière », a-t-il encore indiqué.
D’ailleurs, le président du SNPSP affirme d’emblée qu’il ne veut pas « être ni alarmiste ni laxiste » quant à l’apparition du nouveau variant du coronavirus en Algérie.
L’importance des enquêtes épidémiologiques
Pour faire face à une éventuelle recrudescence de l’épidémie, l’intervenant préconise « l’accélération des enquêtes épidémiologiques afin d’isoler les cas suspects et de contenir la propagation de ce variant ».
Sur ce point, il note que les deux cas annoncés confirmés « auraient certainement eu un contact avec d’autres personnes ». Donc, le confinement des foyers épidémiques devient d’une importance primordiale, à même d’endiguer d’éventuelles propagations dans d’autres régions.
Dans le même contexte, Dr Merabet estime qu’il est inutile de procéder au confinement de toute une wilaya alors que « le problème est posé seulement au niveau d’une commune ou d’un quartier ».
Les enquêtes épidémiologiques permuteront également de se prononcer quant à éventuelle une mutation du virus ici en Algérie, selon toujours le Docteur Lyes Merabet.