L’Algérie a enregistré ses premiers cas du variant indien du coronavirus et le nombre est appelé à augmenter selon des responsables. Ceci dit, la mesure de la fermeture des frontières commence à être remise en cause.
Alors qu’officiellement les frontières sont fermées afin de prémunir l’avènement de nouveaux variants du coronavirus, c’est la détection du variant indien auprès d’un ressortissant indien, récemment rentré au pays, qui a remis la question au goût du jour auprès, notamment des spécialistes.
Visiblement, la mesure n’est pas appliquée à la lettre, autant d’ailleurs aux recommandations du Comité scientifique chargé de suivi de l’épidémie, qui interviennent dans le cadre du protocole sanitaire mis en place pour les opérations de rapatriement des Algériens se retrouvant à l’étranger. Il s’agit ici de la mesure de l’isolement des rapatriés.
Il convient de noter que, ces derniers jours, plusieurs informations font état de déplacements aller-retour fréquents de certains « privilégiés » à Dubaï, à Londres ou encore en France. Et par-dessus tout, mis à part l’obligation de présenter une PCR négative d’un délai n’excédant pas les 72 heures, aucune autre mesure n’est appliquée selon des spécialistes.
Pourtant, « le problème se pose au niveau des frontières »
Dans une déclaration au quotidien El Watan, Dr Mohamed Yousfi, en sa qualité du président de la Société algérienne d’infectiologie, affirme que l’avènement du redoutable variant indien en Algérie n’est que « le résultat du non-respect des mesures sanitaires exigées à travers le monde ».
Il déplore, dans ce sens, que malgré le maintien de la fermeture des frontières et le renforcement du dispositif sanitaire, dont « l’obligation de « la PCR négative à l’embarquement, l’isolement des personnes qui entrent en Algérie d’une semaine et une deuxième PCR de contrôle à la fin du confinement », seule la mesure de « la PCR négative » qui est respectée.
De son côté, le président SNPSP Dr Lyes Merabet, président du SNPSP, a également remet en cause la mesure du maintien des frontières fermées, d’autant que le problème se pose à ce niveau-là. « Pour moi, le problème se pose au niveau des frontières », a-t-il affirmé dans une déclaration à TSA.
Le spécialiste s’est ensuite demandé : « Comment justifier l’importation du variant indien et à quoi sert cette décision de fermeture des frontières qui dure depuis des mois ? », notant que cette mesure a de « lourde de conséquences pour beaucoup de familles algériennes bloquées à l’étranger ».