Variants Covid-19 : Dr Saïd Khaled explique les nouveaux symptômes

Variants Covid-19 : Dr Saïd Khaled explique les nouveaux symptômes

Le président de l’Union médicale algérienne (UMA), le Dr Saïd Khaled,  est revenu dans un entretien accordé à la radio de Sétif sur les symptômes des nouveaux variants covid-19 (anglais et nigérian) récemment détectés en Algérie.

En effet, le président de l’Union médicale algérienne (UMA), le Dr Saïd Khaled, a déclaré que la souche mutée de la Covid-19 n’a pas révélé tous ses symptômes, qui sont multi-formes et multi-espèces.

Le même responsable affirme que parmi les symptômes des nouveaux variants  figurent des symptômes digestifs de diarrhée, de fatigue et de vomissements.

Il précise également que les symptômes liés ces nouvelles souches pourraient être légèrement différents de ceux du Covid-19 dominant, il a indiqué que la perte de goût et d’odorat semblait moins fréquente avec ce variant, alors que la toux, le mal de gorge et la fatigue semblaient statistiquement plus présents.

L’hôte de la Radio a expliqué que le variant attaque directement les poumons, mais ne pénètre pas dans le nez et la gorge, ce qui conduit à des analyses fausses, voire négatives.

Dans la même sillage, il a révélé que l’un des symptômes des nouveaux variants de la covid-19 sont les douleurs articulaires aiguës.

Que sait-on sur le variant anglais du coronavirus ?

La stupeur a saisi le monde entier le samedi 19 décembre 2020, quand les autorités britanniques ont décidé de reconfiner Londres et le Sud-est du pays en urgence, avec déplacements interdits. En cause : la propagation d’une variante du Covid en Angleterre qui a d’emblée préoccupé les organismes scientifiques et sanitaires du pays.

Les virologues britanniques ont rapidement estimé que cette mutation du virus, baptisée VOC-202012/01 (précédemment VUI-202012/01) ou plus simplement B.1.1.7, est apparue mi-septembre à Londres ou dans le Kent.

Les premières estimations indiquaient que la mutation aurait été à l’origine de 62% des contaminations survenues à Londres en décembre et de 43% dans le sud-est, bien plus qu’à la mi-novembre. On parle désormais de 90% des cas positifs analysés outre-Manche et le Royaume-Uni a depuis été confronté à de grosses difficultés dans ses hôpitaux, qui ont enregistré des pics de 1500 à 1800 décès quotidiennement. A tel point qu’un reconfinement strict du pays a finalement été décidé.

Cette mutation du virus est qualifiée « d’anglaise » car elle a été identifiée sur le sol britannique, mais elle a pu avoir lieu dans un autre pays.

L’émergence de cette nouvelle souche n’est d’ailleurs pas encore expliquée avec précision. Selon les premières hypothèses, le variant VOC-202012/01 aurait pu naître chez un ou plusieurs patients immunodéprimés, autrement dit dont les défenses immunitaires sont insuffisantes.

Chez certains de ces malades, le système immunitaire est assisté par une transfusion d’anticorps extraits chez des patients guéris. Dans le cas où le coronavirus provoquerait une infection longue, ce traitement peut provoquer des résistances et donc des variations du virus, notamment au niveau de son ARN.

En novembre et décembre 2020, les revues scientifiques New England Journal of Medicine et Cell ont rapporté l’existence de deux patients, l’un atteint d’un syndrome des anticorps antiphospholipides et l’autre d’un cancer, infectés par le SARS-CoV-2 pendant une longue durée et traités par transfusion sanguine d’anticorps.

Le 10 mars, une étude britannique des universités d’Exeter et Oxford décrivait la souche britannique comme plus contagieuse et surtout plus léthale de 64% par rapport aux autres variants. Un mois plus tard, deux autres études publiées dans The Lancet Public Heath et The Lancet Infectious Diseases, ce 12 avril, réfutent la dangerosité du variant expliquant qu’il n’entraîne pas davantage de formes graves ou de Covid long. En revanche, elles confirment sa contagiosité élevée et estiment qu’un patient présentant le virus anglais contamine 35% de personnes en plus qu’avec une autre souche.

Que sait-on sur le variant nigérian du coronavirus ?

L’émergence du variant nigérian remonte à décembre 2020, dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Aux côtés du très répandu variant britannique et de ceux d’Afrique du Sud et du Brésil, la souche du Nigéria fait partie des variants placés sous surveillance rehaussée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Une mutation (B.1.525) qui ressemblerait au variant anglais et qui aurait les mêmes caractéristiques que les autres mutations citées : sûrement plus contagieux, et plus résistant au vaccin, selon des chercheurs de l’Université d’Edimbourg. Des études sont actuellement en cours pour savoir s’il provoque des formes plus sévères de la maladie.

Selon l’INSPQ, le variant nigérian est un variant d’intérêt et non un variant préoccupant comme le britannique, «car aucun impact épidémiologique ou clinique n’a été démontré à ce jour».

Tandis que les études se poursuivent à son sujet, il est tout de même suivi de près en raison de quelques mutations connues pour avoir des conséquences fonctionnelles en laboratoire, comme le fait de le rendre moins sensible aux anticorps neutralisants.

Face au système immunitaire de chacun et à un rythme de transmission élevé, le virus arrive avec un «cocktail de changements» qui lui permet de progresser, ajoute le spécialiste en virologie. «Le virus veut avoir la meilleure combinaison pour se reproduire. Les variants qui circulent sont optimaux, car ils ont la capacité de se transmettre et de résister partiellement à la réponse immunitaire.»