Vaste trafic de faux papiers en France : cinq Algériens mis en examen

Vaste trafic de faux papiers en France : cinq Algériens mis en examen

Cinq hommes de nationalité algérienne, âgés de 26 à 35 ans, sont impliqués dans un vaste trafic de faux papiers et de comptes Uber Eats, en France. Selon le procureur de la République de Grenoble, quatre d’entre eux ont été mis en détention provisoire, le cinquième placé sous contrôle judiciaire.

Les mis en cause sont accusés de recel d’un bien provenant d’un vol, d’aide à l’entrée au séjour régulier des étrangers en bande organisée, détention et usage de faux documents d’identité et blanchiment, fourniture frauduleuse de documents administratifs…

À LIRE AUSSI : Assassinats, extorsions, narcotrafic : les jours de la DZ Mafia à Marseille sont-ils comptés ?

Un réseau de cinq Algériens démantelé dans une grosse affaire de trafic de faux papiers

L’enquête remonte en début de l’année 2023, lorsque les services de la douane à l’aéroport de Saint-Exupéry de Lyon ont intercepté des colis en provenance de Grenoble vers la Turquie. À l’intérieur, des documents d’identité signalés volés en Isère, à savoir : trente-deux cartes d’identité et neuf passeports.

Par ailleurs, suite aux investigations confiées à l’Office de lutte contre le trafic de migrants, menées depuis cette première piste, les enquêteurs ont réussi à identifier les expéditeurs, des hommes qui envoient les documents en question pour des faussaires en Turquie.

Création et revente de comptes Uber Eats

Le déroulement de l’enquête a révélé que les expéditeurs utilisaient de fausses identités et avaient pour projet de transmettre ces documents d’identité authentiques à des faussaires en Turquie. D’autres activités illicites de ce groupe ont été aussi découvertes.

En effet, le procureur de la République de Grenoble a déclaré, dans ce sillage, que le groupe recevait de faux documents européens de Turquie pour les revendre ensuite à des étrangers en situation irrégulière en France. Les mis en cause créaient, par ailleurs, des comptes Uber Eats pour les revendre à des sommes allant de 1 000 à 1 500 euros.

Les activités de ce réseau étaient gérées par un Algérien âgé de 35 ans et qui faisait appel à des rabatteurs dans les Alpes-Maritimes, à Grenoble et à Lyon, en contrepartie de commissions.

Le 10 octobre dernier, les cinq hommes d’origine algérienne ont été mis en examen pour les chefs d’accusation précités. Quatre parmi eux ont été placés en détention provisoire, tandis que le cinquième a été placé sous contrôle judiciaire.

À LIRE AUSSI : Soutien à la Palestine : un Algérien perd son titre de séjour en Italie suite à un message privé