Après de longs mois de suspens, le jeudi 17 novembre, le gouvernement a enfin publié le tant attendu cahier des charges relatifs aux activités de concessionnaire et de constructeur automobile. Ce document devrait permettre, à partir de 2023, la reprise de l’importation et du montage de véhicules en Algérie.
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Mais après la lecture des modalités de ce nouveau cahier des charges, plusieurs questionnements ont surgi tant certains de ces points n’étaient pas clairs pour le commun des Algériens. C’est la raison pour laquelle le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, a pris la parole pour éclaircir les principales zones d’ombre du document.
Voitures diesel, garantie et prix des véhicules…
La première question, celle qui revient le plus souvent sur la toile, est la mesure touchant l’interdiction de l’importation de véhicules à moteur diesel.
À ce propos, M. Zebdi a précisé que l’interdiction concerne uniquement les voitures neuves touristiques. Le nouveau cahier des charges ne proscrit donc pas l’importation et la construction (locale) de véhicules utilitaires diesel. Du reste, la prohibition du diesel pour les voitures touristiques s’applique également aux futurs constructeurs qui s’implanteront sur le sol national. Quant aux voitures d’occasion (celles de moins de 3 ans), le président de l’Apoce a expliqué qu’il faudra attendre la publication de la Loi de finances 2023 pour savoir si le diesel sera interdit ou autorisé.
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Parmi les points positifs que recèle ce nouveau cahier des charges, M. Zebdi a cité deux principaux. Le premier est celui relatif à la garantie des véhicules qui passe de 2 ans, dans l’ancienne version du document, à 100,000 km (ou 5 ans) dans la nouvelle. Le second concerne l’obligation faite aux concessionnaires de mettre à la disposition du client un véhicule de dépannage lorsque sa voiture tombe en panne et qu’elle doit rester dans le service après-vente plus de 48 heures.
En ce qui concerne le prix des voitures, le président de l’Apoce a souligné que le rôle du cahier des charges consiste à fixe les conditions d’achat et de vente des véhicules, mais qu’il n’intervient pas dans la fixation de leurs prix. Néanmoins, M. Zebdi a indiqué que, certes, les prix des voitures vont baisser de 30 % environ dans les prochains mois, mais ils ne reviendront pas aux seuils de 2019 à cause de la dépréciation du dinar.
Début de l’importation, Fiat Algérie et voitures de moins de 5 ans…
Dans la deuxième partie de son intervention, le président de l’Apoce a éclairci un certain nombre de points concernant le futur du marché de l’automobile en Algérie.
Mustapha Zebdi a ainsi expliqué que si les choses continuent d’aller dans le bon sens, que si les concessionnaires se plient aux conditions du nouveau cahier des charges, les premières voitures neuves importées devraient pénétrer sur le marché avant la fin du premier trimestre de l’année 2023, soit dans moins de 5 mois.
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Pour ce qui est de l’usine, Stellantis-Fiat de Tafraoui, M. Zebdi, a informé que, conformément aux déclarations du wali d’Oran, les premiers véhicules du constructeur italien produit en Algérie devraient être disponibles vers le mois de novembre 2023.
Enfin, sur la question de savoir si l’importation de véhicules d’occasion allait se limiter aux voitures de moins de 3 ans ou que la mesure sera étendue aux véhicules de moins de 5 ans, le président de l’Apoce a indiqué que le dossier était sur la table du parlement et que le sujet n’a pas été encore tranché.
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