Des familles entières se plaisent à se rendre, par centaines, sur la corniche de Stora, à Skikda, le soir après le f’tour, pour le plaisir d’une soirée bercée par le clapotis des vagues et balayée par les embruns marins, a-t-on constaté vendredi soir au second jour du ramadhan.
Les places en arrivent très tôt à manquer aux alentours du port de plaisance, lieu particulièrement prisé par les familles de Skikda qui déplorent cependant l’insuffisance, voire l’absence de services, comme les échoppes et autres kiosques vendant des rafraîchissements.
Samia Zitouni, 45 ans, rencontrée par l’APS sur le port de plaisance pendant la 2ème soirée du ramadhan, avait rendez-vous avec sa soeur qu’elle avoue « retrouver avec plaisir pour de longs conciliabules, loin de l’agitation harassante de (ses) trois enfants ».
D’autres familles ont une préférence pour les allées et venues le long de la corniche, entre le ‘château vert » et Stora, sur une allée de près de trois kilomètres, appréciant le bruit répétitif des vagues qui viennent mourir à leurs pieds et le léger fracas des vagues contre les rochers.
Le long de la corniche (mais relativement loin du port de plaisance), des commerces proposent des glaces en tous genres, des sandwiches, du poisson grillé sur des braises, créant une atmosphère d’odeurs épicées qui ouvrent les appétits des plus exigeants, même à peine une heure ou deux après un repas du f’tour copieux.
D’autres familles improvisent des veillées sur la plage, en apportant quelques provisions pour un pique-nique sur le sable, tandis que certains jeunes téméraires se risquent à des « bains de minuit », histoire d’épater la galerie.
Ce lieu calme et serein tranche avec l’animation nocturne de la ville de Skikda où brouhaha incessant, klaxons, bruits de moteurs et musique à pleins décibels mettent les nerfs du commun des mortels à rude épreuve.
A Stora, les familles apprécient aussi l’atmosphère de sécurité qui règne, quelle que soit l’heure de la nuit. Les agents et les patrouilles de police veillent au grain, même s’ils font montre d’une grande discrétion.