OSLO – Les représentants du président vénézuélien Nicolas Maduro et de son rival Juan Guaido sont désireux d’avancer vers une solution négociée à la crise, a affirmé mercredi la Norvège, à l’issue de discussions menées sous son auspice.
Pour la deuxième fois en l’espace de quelques semaines, des délégations des deux camps se sont réunies cette semaine en Norvège pour des entretiens visant à trouver une solution à la crise politique qui déchire le pays depuis plusieurs mois.
« Les parties ont démontré leur volonté d’avancer dans la recherche d’une solution négociée et constitutionnelle pour le pays, englobant des questions politiques, économiques et électorales », a indiqué le ministère norvégien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Afin de préserver un processus pouvant aboutir à des résultats, les parties sont invitées à faire preuve de la plus grande prudence dans leurs commentaires et déclarations concernant le processus », a-t-il ajouté.
Rien n’a filtré sur le contenu exact des discussions qui rassemblaient des proches du dirigeant socialiste Nicolas Maduro et des représentants de Juan Guaido.
Membre de l’opposition de centre droit, M. Guaido, président de l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé président du Venezuela fin janvier.
La crise politique se double de la pire crise économique de l’histoire récente de ce pays aux plus grandes réserves de pétrole au monde. L’inflation devrait atteindre 10.000.000% cette année, selon le Fonds monétaire international, et les pénuries se multiplient, tout comme les pannes de courant.
La médiation norvégienne est impopulaire dans les rangs de l’opposition, M. Guaido ayant initialement affirmé que tout dialogue devrait déboucher sur le départ de M. Maduro et sur de nouvelles élections.
Pays hôte du prix Nobel de la paix et où ont été négociés les accords israélo-palestiniens d’Oslo, la Norvège a une longue tradition de « facilitateur » dans les processus de paix, notamment dans celui, réussi, entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016.