Vendre des médicaments psychotropes et stupéfiants est devenu une source d’inquiétude et de désagréments pour les pharmaciens d’officine qui font face à de nombreuses agressions par des délinquants et, quelque fois, à des condamnations par la justice.
Une situation paradoxale qui nécessite des réponses institutionnelles rapides selon le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) qui appelle à une conférence nationale qui réunira plusieurs partenaires institutionnels (justice et services de sécurité) et des professionnels du monde médical.
Cette rencontre qui se tiendra en septembre prochain sera l’occasion pour les différents intervenants d’apporter les solutions pratiques à même d’apporter des correctifs à la réglementation en vigueur qui garantirait aux pharmaciens l’exercice de leur fonction en dehors de toute inquiétude d’une application tatillonne de la loi et de les protéger contre les actes de violence émanant de personnes dépendantes aux psychotropes.
C’est ce qu’a annoncé le président du Snapo, M. Belambri, lors de la journée d’informations sur les aspects juridiques et réglementaires de détention et de dispensation des médicaments psychotropes par les pharmacies d’officine qui s’est tenu hier à Tizi Ouzou, en présence de nombreux pharmaciens qui ont fait part de la situation problématique et périlleuse qu’ils vivent et se disent victimes de l’insécurité et du vide juridique dû à la non-actualisation des textes relatifs à la vente de médicaments psychotropes.
«Une liste de 120 médicaments classés comme psychotropes et stupéfiants est non opposable devant les juridictions car non encore publiée au Journal officiel», déplore Messaoud Belambri qui appelle à une adaptation urgente de la réglementation pour mettre fin aux anomalies et aux incongruités juridiques pénalisantes et non sécurisantes pour le pharmacien d’officine.
S.A.M.