Vente de moutons à Tipasa L’offre dépasse largement la demande

Vente de moutons à Tipasa L’offre dépasse largement la demande

dbed72145284eda299fb3da6a190fe81_L.jpgA l’instar des autres wilayas, Tipasa consacre, ces jours-ci, de nombreux lieux à travers tout son territoire à la vente de moutons de l’Aïd El Adha.

Pour veiller au contrôle strict de la santé des ovins proposés à la vente, la direction des services agricoles de la wilaya a affecté sur le terrain 40 vétérinaires qui sillonnent quotidiennement les points de vente légaux, répartis sur 24 communes et les marchés hebdomadaires aux bestiaux. Cette opération de prévention ne touche malheureusement pas tous les lieux où se pratique la vente de moutons. Et ceci s’explique par l’apparition de certains points de vente incontrôlés qui résistent crânement aux mesures répressives dont ils font l’objet. Un phénomène au demeurant traqué, sans relâche, par les forces de police et de la gendarmerie. C’est le cas concernant par exemple les points improvisés sur la route, liant le carrefour de Khemisti au quartier Balili, situé sur les hauteurs de Bou-Ismaïl où une patrouille de police y a délogé un maquignon et son troupeau. Toutefois, les prix du mouton, comparativement à l’année dernière, semblent plus cléments, dans la mesure où cette année, on peut économiser sur le prix d’un bélier jusqu’à 8.000, voire 10.000 DA et entre 4.000 et 6.000 DA pour un bel agneau. Cette tendance baissière, constatée dans plusieurs points de vente, n’a pas suscité encore d’engouement.

La demande se fait, a priori, désirer. « Les prix sont relativement bas par rapport à l’année dernière. Le bélier qui coûtait 40.000 DA est proposé actuellement à 35.000 DA. Au demeurant, les prix peuvent connaître une nouvelle baisse », prévoit Hamza Belabbes, président du bureau de Tipasa de l’Association de la protection du consommateur. En effet et selon lui, la faible demande et les prix de vente attractifs dans les wilayas des Hauts Plateaux sont deux facteurs déterminants, devant revoir dans les jours à venir à la baisse le cours actuel. « Le budget du consommateur s’est déjà épuisé par, notamment, les frais inhérents à la rentrée scolaire précédés par les dépenses liées aux vacances et au Ramadhan. Aussi les prix du mouton à Djelfa sont-ils bien plus inférieurs à ceux pratiqués ici et généralement dans la bande nord du pays. Face à ce constat, les maquignons n’ont d’autre alternative que d’adapter leur offre suivant ces deux paramètres, sinon ils risquent, tout bonnement, de ne pas rentabiliser leurs affaires et consentir ainsi des dépenses supplémentaires, difficiles à satisfaire, particulièrement par le segment des intermédiaires qui parasite la chaîne commerciale », explique-t-il. L’autre moyen préconisé par l’Association de la protection du consommateur, afin de réguler les prix du mouton qui, souvent, sont dirigés par la spéculation est de concentrer l’offre à deux ou trois points de vente à travers toute la wilaya de Tipasa. « C’est bien connu, la dispersion de l’offre concourt d’une manière directe à l’augmentation des prix. En partant de ce postulat, il est préférable de mettre en place deux à trois marchés aux bestiaux consacrés exclusivement à la vente du mouton pour faire face à la spéculation », conseille-t-il. Et d’ajouter : « En plus de la régulation des prix, les vétérinaires accompliront leur mission dans de très bonnes conditions. Ainsi, de cette manière, nous éviterons de polluer l’environnement et bousculer la quiétude des riverains qui souffrent des déchets laissés dans les points de vente, notamment ceux qui ne sont pas légalisés, par les maquignons ».