Vente-dédicace des livres de TaÏeb Hafsi à la librairie du Tiers-monde : Au cœur des grandes entreprises algériennes

Vente-dédicace des livres de TaÏeb Hafsi à la librairie du Tiers-monde : Au cœur des grandes entreprises algériennes

“Souvent, lorsqu’on parle d’économie, on pense à son développement à l’échelle mondiale. Mais on oublie que l’économie, c’est d’abord un phénomène local dont les entrepreneurs sont les principaux acteurs, et qu’ils y jouent un rôle d’une grande importance.” C’est à partir de cette réflexion que l’économiste Taïeb Hafsi a eu l’idée et l’envie de raconter, dans une série d’ouvrages, les parcours d’entrepreneurs algériens.

Après avoir publié, en 2012, un premier opus consacré à la carrière de l’homme d’affaires Issad Rebrab, il revient aujourd’hui avec Sonatrach : le temps des pionniers. Un livre, publié par Casbah Éditions, dans lequel Taïeb Hafsi révèle les conditions de la création de ce fleuron de l’économie nationale, à travers les témoignages de ses tout premiers cadres. L’auteur était accompagné du patron de Cévital, hier à la librairie du Tiers-Monde, pour une séance de vente-dédicace de ses deux livres.

Pour M. Rebrab, il s’agit là d’un devoir de témoignage. “C’est un devoir de transmettre son parcours aux jeunes et de leur donner de l’espoir dans l’entrepreneuriat”, affirme-t-il. La success story du groupe Cévital est résumée dans le titre de l’ouvrage de Taïeb Hafsi : Issad Rebrab, voir grand, commencer petit et aller vite. Des mots d’ordre pour l’industriel qui affirme que “l’on peut partir de rien et arriver à réaliser de grandes choses”.

“Il faut avoir la capacité de voir grand, commencer avec peu de moyens, mais avec une bonne gestion du temps et en allant vite, on obtient de grandes choses”, conseille Issad Rebrab. L’homme d’affaires souligne l’importance d’intégrer une vision à moyen terme dans tout ce que l’on entreprend et de s’astreindre à une discipline dans l’effort. Mais surtout, Issad Rebrab insiste sur “l’intégrité et l’honnêteté” qui sont, pour lui “les secrets de la réussite”. Des caractéristiques que lui attribue volontiers l’auteur.

“Avant d’écrire le parcours d’Issad Rebrab, j’avais une vision pessimiste du pays et je pensais que les entrepreneurs algériens qui avaient réussi l’avaient tous fait dans l’illégalité”, raconte-t-il. “Lorsque j’ai rencontré Rebrab en 2007, j’ai compris que j’étais dans l’erreur et ça a été comme une bouffée d’oxygène”, ajoute-t-il. Pour rédiger l’ouvrage consacré aux premiers instants de Sonatrach, Taïeb Hafsi a travaillé en collaboration avec l’une de ses étudiantes, Narimane Atchi.

Ensemble, ils ont cumulé des heures et des heures d’interview avec les premiers cadres de l’entreprise, à l’instar de Mohamed Mazouni, Sid-Ahmed Ghozali, ou encore Mustapha Mekidèche. “Les entrepreneurs ne sont pas que des privés ; à Arzew, ce groupe de jeunes ingénieurs ont entrepris de construire une industrie de l’aval”, précise l’auteur.

Cette passion naissante pour le récit des parcours de l’entrepreneuriat algérien promet une série d’autres ouvrages. Les prochains “sujets” seront, selon l’auteur, les patrons des groupes Benamor et Hasnaoui. De quoi inspirer les rêves de nombreux jeunes futurs entrepreneurs.

A. H.