Dans un effort pour alléger le fardeau économique sur les citoyens et réguler le marché des produits halieutiques, l’Algérie a lancé une opération significative de vente solidaire. Cette initiative vise à rendre la sardine, un aliment de base pour de nombreux ménages, accessible à un prix réduit.
Ainsi, le jeudi marquait le début d’une opération notable dans le secteur de la pêche et des productions halieutiques en Algérie, avec la commercialisation de la sardine à un prix avantageux de 500 dinars algériens par kilogramme. Cette vente s’effectue à travers des points fixes de vente directe producteur-consommateur, établis dans plusieurs wilayas du pays. L’initiative, lancée officiellement dans une poissonnerie d’Alger, a vu la participation active de responsables du secteur, soulignant l’importance de cette démarche pour le bien-être des citoyens.
L’accueil de cette opération par la population a été extrêmement positif, avec une grande affluence observée dès le premier jour. M. Hentour Abderrahmane, directeur du contrôle des activités de la pêche, de l’aquaculture et de la régulation du marché au ministère, a souligné que l’objectif principal était de réguler le marché en assurant l’accès à des produits halieutiques à des prix abordables, particulièrement durant le mois sacré.
L’initiative vise donc également à compenser le déficit de production locale pendant certaines périodes de l’année, en autorisant l’importation de quantités limitées pour stabiliser les prix.
Quelles sont les wilayas concernées ?
Pour pallier le manque de production locale, exacerbé par les conditions météorologiques défavorables de décembre à avril, le ministère a autorisé l’importation de premières quantités de sardines. Cette mesure, ciblant plusieurs wilayas, dont Alger, Annaba et Constantine, vise à équilibrer le marché et à réguler les prix.
La production nationale, souffrant alors d’une réduction significative durant les mois d’hiver, contraste avec une période de mai à novembre où l’abondance permet de maintenir la stabilité des prix sans recourir à l’importation.
La hausse générale des prix de la sardine est donc attribuée à une augmentation de la consommation et à l’élargissement de la distribution, y compris vers les wilayas de l’extrême Sud, grâce à l’amélioration des réseaux de froid et de transport frigorifique.
Cette initiative de vente solidaire ne se limite pas à offrir un soulagement immédiat aux consommateurs mais encourage également la production locale. Avec la réalisation de projets d’aquaculture, comme ceux d’Ain Taya, et l’augmentation de la capacité de production piscicole, l’Algérie s’oriente vers une autosuffisance accrue en produits halieutiques.
L’opération de vente solidaire de sardines à 500 DA/kg en Algérie représente une approche proactive pour aborder les défis économiques et sociaux liés à la consommation de produits de la mer. En régulant le marché et en soutenant la production locale, cette initiative illustre un engagement envers le développement durable et la sécurité alimentaire, tout en offrant un soutien tangible aux citoyens durant des périodes économiquement sensibles.