Venus des USA, de France, de L’ONU, L’UE et de L’UA: Alger réunit les puissants contre le terrorisme

Venus des USA, de France, de L’ONU, L’UE et de L’UA: Alger réunit les puissants contre le terrorisme

Ferme dans sa lutte contre le terrorisme et ses motivations idéologiques extrémistes, l’Algérie est déterminée à consolider en permanence sa jeune démocratie participative et inclusive.

Les participant à l’Atelier international sur le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, se sont accordés à dire, lors de l’ouverture des travaux qui se sont déroulés à huis clos que «la démocratie constitue une antidote au terrorisme». Le premier à intervenir, le représentant de l’Union africaine, Issaka Karba Abdou, a affirmé que l’expérience algérienne dans la lutte antiterroriste «est pionnière dans le monde», appelant à s’y référer pour éradiquer ce phénomène. Le second intervenant, le secrétaire d’Etat-adjoint pour la démocratie, les droits de l’homme et le travail, Tom Malinowski, a souligné que «le plus grand défi à relever dans le cadre de la lutte antiterroriste est de lutter contre la radicalisation. Pour ce faire, il existe beaucoup de stratégies dont notamment celle de gagner la confiance de ces catégories vulnérables». Pour ce faire, il existe beaucoup de stratégies dont notamment celle de gagner la confiance des personnes vulnérables à l’idéologie des groupes terroristes. «Il est clair que ceux qui rejoignent les groupes terroristes en particulier et Daesh en général doivent être éliminés car il n’y a aucune autre manière d’agir face à cette hydre monstrueuse. Cependant, que doit faire le gouvernement pour garder la confiance de ses concitoyens? s’est-il interrogé.

«En premier lieu, nous devons respecter les droits des citoyens.» Cela ne s’accommode d’ aucune tolérance, face à la corruption officielle, avec la pratique de la torture et de la détention secrète», a-t-il indiqué. «Nous devons garantir aux citoyens la possibilité d’un changement politique pacifique, respecter la liberté d’expression et de manifestation pacifique», a-t-il indiqué. «Il est indispensable de protéger le droit des journalistes et des blogueurs à la liberté d’expression et de ne jamais répondre par l’intimidation et l’emprisonnement à leur critique», a-t-il poursuivi. «Il s’agit également de permettre aux citoyens de choisir librement leurs représentants et responsables à travers des élections démocratiques et d’encourager les jeunes à s’impliquer dans la politique car de par leur défection de la chose politique, ils deviennent des proies faciles pour les groupes terroristes qui leur offrent le sentiment de gloire et de puissance», notera-t-il. Dans le même sens, il dira que «le gouvernement à lui seul ne pourra rien faire contre l’extrémisme violent sans l’appui d’une réelle société civile, des ONG et les institutions démocratiques». «Le fait que des organisations prétendument caritatives financent les groupes terroristes, ne doit pas être un prétexte pour bâillonner toute la société civile», a-t-il ajouté. «Tout ce dont nous avons besoin en la matière est d’une bonne intelligence et l’application du droit pénal», a-t-il estimé. «Les terroristes n’ont pas besoin de la liberté d’association, d’expression pour se procurer de l’argent par leurs réseaux souterrains ou extorsion et l’enlèvement et rackets. Ils n’ont pas besoin de la liberté de parole ou de rassemblement pour tuer… Ils n’ont pas besoin de notre générosité pour les réfugiés pour trouver un moyen de glisser à travers nos frontières, ou radicaliser…», a-t-il indiqué.

Tom Malinowski devait animer une conférence sur le thème «L’équilibre entre les libertés et la sécurité». A travers son allocution, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel a indiqué que «la démocratie est le meilleur rempart contre l’extrémisme violent et le terrorisme en ce qu’elle permet de révéler, aux yeux de la population les dangers que celui-ci véhicule, de l’isoler, de le marginaliser et de le faire rejeter définitivement». Il a souligné que «l’Algérie, instruite par la douloureuse tragédie qu’elle a vécue dans les années 1990, a acquis la profonde conviction que la préservation et la consolidation au quotidien de la voie démocratique et pluraliste constitue la réponse la plus efficace à l’agression terroriste que les tenants de l’extrémisme avaient lancée contre le peuple et ses institutions». De nombreux pays et organismes dont les Etats-Unis, la France, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies, l’Unité de coordination et de communication des pays du Sahel, le Centre africain de recherche et d’étude sur le terrorisme et le Centre canadien pour la prévention de l’extrémisme violent, outre des universitaires et des experts algériens en sécurité ont pris part à cet atelier.