Avec seulement sept députés à la nouvelle assemblée nationale, le Front pour la Justice et le Développement (FJD) d’Abdellah Djaballah n’aura aucun poids s’il ne tisse pas des alliances avec d’autres formations politiques représentées au parlement.
Il est question d’une volonté de créer un groupe parlementaire en contractant une alliance avec un autre parti islamiste, le Front du Changement (FC) d’Abdelmadjid Menasra. Djaballah ne s’est pas prononcé contre l’idée mais il ne veut pas passer outre les formes.
La décision de former un groupe parlementaire avec la Front du changement (FC) revient aux députés du Front pour la justice et le développement (FJD), a-t-il soutenu vendredi lors de la rencontre nationale avec les commissions de wilaya de son parti.
« Il appartient » aux députés du FJD qui jouissent d’une liberté d’action au sein du parlement de décider de la formation d’un groupe parlementaire avec le FC » a indiqué Djaballah précisant qu’il ne savait pas quelle suite a été donnée à cette requête. « Nous connaitrons la réponse à cette question avec le temps », a-t-il tranché pour ne pas trop s’attarder sur le sujet.
A noter cependant que si cette alliance se concrétise, le « groupe » parlementaire qui sortira de cette union ne sera pas en mesure de proposer des lois puisqu’ils ne sont que quatre députés du Front du changement à s’allier aux sept du FJD.
Évoquant le Front politique pour la sauvegarde de la démocratie créé par 14 partis, dont le FJD, il a estimé qu’il « s’agissait de l’initiative de partis qui se sont organisés pour un objectif précis et dans laquelle chaque parti conserve sa personne morale ».
Le FJD, a-t-il enchaîné dans le même contexte, « poursuivra son combat politique pour concrétiser le changement pacifique dans le pays en dépit des obstacles qu’il ne cesse de rencontrer depuis sa création ».