Le directeur général de l’Algerian Energy Company (AEC), Mohammed Boutabba, a dévoilé lors d’une récente intervention à la radio nationale un projet innovant visant à assurer un approvisionnement en eau efficace pour les petites agglomérations et le secteur agricole. Cette initiative implique la mise en place de stations mobiles locales de dessalement de l’eau de mer.
En effet, l’AEC travaille actuellement sur une stratégie pour la création de stations de dessalement conteneurisées mobiles. Ces stations auront la flexibilité nécessaire pour répondre aux besoins urgents en eau, que ce soit pour la consommation humaine ou l’irrigation agricole. Mohammed Boutabba a souligné que cette nouvelle approche sera mise en œuvre grâce à des partenariats ciblés.
Initialement, le projet démarrera avec un partenariat limité, mais l’objectif est d’atteindre un taux d’intégration locale des composants de l’ordre de 40% d’ici 2025. Cette approche vise à renforcer l’autonomie locale et à maximiser les avantages économiques pour l’Algérie.
En ce qui concerne les capacités de production, chaque station mobile sera capable de produire entre 2 500 et 2 700 mètres cubes d’eau de mer dessalée par jour. Ces stations seront réparties dans tout le pays et fabriquées sur demande, permettant ainsi une adaptation aux besoins de chaque région.
Mohammed Boutabba a également annoncé un projet crucial visant à sécuriser les installations des stations de dessalement par la production locale des équipements. Il a assuré que tous les consommables nécessaires seront fabriqués en Algérie, renforçant ainsi la résilience du système.
Cinq nouvelles stations d’ici 2024
Par ailleurs, en réponse aux préoccupations concernant l’approvisionnement en eau, cinq nouvelles stations de dessalement seront opérationnelles d’ici la fin 2024 dans les wilayas d’Oran, Tipaza, Boumerdès, Béjaïa et El Tarf. Ces projets, initiés dans le cadre du programme complémentaire du président Abdelmadjid Tebboune, permettront d’atteindre une production quotidienne de 1,5 million de mètres cubes, portant la capacité totale des stations opérationnelles à 3,6 millions de mètres cubes par jour d’ici décembre 2024.
Avec l’entrée en production de ces cinq stations, la capacité de dessalement de l’eau atteindra 42% des besoins nationaux en eau potable, comparativement au taux actuel de 18 à 20%. Cela représente une avancée significative dans la garantie de l’approvisionnement en eau potable pour la population.
En plus de ces développements, une sixième station de dessalement d’une capacité de 120 000 mètres cubes par jour verra le jour dans la wilaya de Skikda. Ce projet, prévu pour être réalisé par une filiale de Sonatrach, devrait être concrétisé début 2024, avec un délai de réalisation fixé à 24 mois.
En conclusion, ces initiatives témoignent de l’engagement de l’Algérie à renforcer son infrastructure hydrique et à répondre de manière proactive aux besoins croissants en eau, assurant ainsi un avenir plus durable pour ses citoyens. La combinaison de stations mobiles innovantes, de partenariats et de production locale renforce la résilience du système d’approvisionnement en eau du pays.