L’allocation touristique en Algérie, actuellement fixée à 15 000 DA (95 euros) par personne et par an, se révèle insuffisante pour répondre aux besoins des voyageurs à l’étranger. Le ministre des finances, Laaziz Faid, a reconnu cette réalité lors d’une séance au conseil de la nation en mai 2023, suscitant depuis une réévaluation de cette allocation.
En effet, le président de l’organisation nationale du tourisme, Hamour Mahou, a récemment évoqué la possibilité d’une hausse de cette allocation dès le mois prochain. Regrettant l’absence de cette modification dans la loi de finances 2024, il a affirmé avoir discuté du sujet avec le ministre des finances, le gouverneur de la banque d’Algérie et la commission des affaires économiques et financières du conseil de la nation. Ils ont assuré travailler sur cette question, envisageant même une inclusion dans la loi de finances complémentaire 2024.
La somme actuelle de l’allocation touristique est jugée dérisoire, particulièrement à la lumière des hausses récentes des prix de l’hébergement, du transport et de la restauration à l’étranger. Face à cette réalité, une réévaluation s’impose.
Eradication du marché parallèle et augmentation de l’allocation
En outre, le renforcement de l’allocation touristique, passe par des décisions importantes. En premier lieu, l’éradication totale du marché parallèle de la devise étrangère est indispensable. Cette action permettra aux banques de capturer et de bancariser la devise, tout en permettant aux services de sécurité de tracer l’argent.
De plus, Hamour Mahou insiste sur l’importance d’ajuster l’allocation touristique à au moins 300 euros à chaque sortie. Il rappelle l’exemple de la Tunisie, qui accorde à ses citoyens une allocation annuelle de l’ordre de 1500 euros. Cette référence souligne la nécessité pour l’Algérie d’aligner son allocation sur les standards internationaux pour garantir une expérience de voyage satisfaisante.
Pour conclure, l’augmentation de l’allocation touristique en Algérie se profile comme un pas crucial pour soutenir le secteur du tourisme et garantir un voyage agréable aux citoyens. La réévaluation de cette allocation, combinée à des mesures comme l’éradication du marché parallèle, positionnerait l’Algérie sur la voie d’une politique touristique plus robuste et en phase avec les besoins actuels. Il reste à voir si les engagements pris par les autorités se concrétiseront dans la loi de finances complémentaire 2024, répondant ainsi aux attentes légitimes des voyageurs algériens.
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