Le ministère de l’Intérieur ordonne le gel de l’attribution des registres du commerce pour la vente de tabac dans les librairies, les hôtels ou les parfumeries. Le département de Bédoui a également instruit les walis afin qu’ils veillent à ce que les mineurs n’aient pas accès facilement aux cigarettes.
Nawal Imès- Alger (Le Soir) – Dans une note datée du 6 janvier et signée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, les walis sont appelés à veiller à l’application de l’instruction relative à l’interdiction de la vente du tabac aux mineurs, à sa vente et à la publicité qui l’entoure. Le but : limiter l’accès des mineurs au tabac. Pour ce faire, le département de l’intérieur fait savoir que les modalités d’octroi des registres de commerce pour la vente du tabac seront revues dans le cadre de la révision de la nomenclature des activités commerciales.
En attendant, aucune autorisation de vente du tabac ne sera délivrée aux cafés, restaurants, hôtels, librairies, parfumeries ou autres magasins commercialisant des boissons ou autres. Il est question à l’avenir de séparer clairement entre ces activités et la vente du tabac. Le ministère de l’Intérieur appelle les walis à participer activement à la stratégie de lutte contre le tabagisme, en appliquant les textes relatifs à l’interdiction de la vente des cigarettes aux mineurs mais également de l’usage du tabac dans les espaces publics, notamment ceux fréquentés par les plus jeunes. Les lieux publics où il est interdit de fumer ont été fixés par décret. Il s’agit par principe de tous les lieux fermés et couverts affectés à un usage collectif à l’image des établissements de formation et d’enseignement, les établissements de santé, les salles où se déroulent des manifestations sportives, culturelles, scientifiques, économiques et de loisirs. A cette liste s’ajoutent les lieux de travail, les transports en commun et les établissements de santé. L’Algérie a ratifié la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, adoptée en mai 2003. Elle stipule clairement que la publicité pour le tabac est strictement interdite de manière directe ou indirecte.
La publicité est définie par ladite convention comme «toute forme de communication, recommandation ou action commerciale ayant pour but, effet ou effet vraisemblable de promouvoir directement ou indirectement un produit du tabac ou l’usage du tabac». Les pays l’ayant adoptée sont également tenus d’adopter et d’appliquer des mesures législatives, exécutives interdisant la vente de produits du tabac aux personnes qui sont encore mineures. Parmi les mesures préconisées, l’obligation d’afficher clairement au niveau des points de vente des avis précisant que les moins de 18 ans ne peuvent acheter des cigarettes avec la possibilité de demander une pièce d’identité en cas de doute. Force est de constater que ces mesures n’ont jamais dépassé le stade de l’intention.
N. I.