Vers l’examen Du Pourvoi En Cassation De L’Assasin De Son Neveu

Vers l’examen Du Pourvoi En Cassation De L’Assasin De Son Neveu

Les juges de la chambre criminelle de la Cour suprême statueront dans les prochains jours sur le pourvoi en cassation introduit par l’assassin de son neveu par le biais de son avocat qui a estimé que la peine prononcée le 20 décembre 2015 était « trop lourde  » .

Le même avocat estime, par ailleurs, que les questions posées par le tribunal criminel lors du premier jugement n’étaient pas spécifiées, ce qui constitue, selon lui, un vice de procédure.

Pour rappel, le tribunal criminel d’Alger, présidé par Omar Benkharchi, a prononcé, le 20 décembre 2015, la peine capitale contre le bourreau répondant aux initiales de K.Brahim qui a été reconnu coupable à l’issue des délibérations d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens commis sur la personne de son neveu K. Mourad.

Selon l’arrêt de renvoi établi par la chambre d’accusation de la cour d’Alger en 2004, qui dresse une liste des faits contre le bourreau de la rue de Tripoli et dans lequel avait brillé l’une des personnes les plus proches de la victime ; un jeune homme âgé d’une trentaine d’ années, qui avait perdu la vie, après avoir été égorgé des propres mains de son oncle vivant en Espagne, alors qu’il était plongé dans un profond sommeil, sur son lit à l’intérieur de son lieu de résidence à la rue de Tripoli à Hussein Dey, Alger.

Le suspect ne s’est pas contenté de son acte maléfique, il est allé brûler le corps et a dissimulé les cendres à l’intérieur d’un fût déposé sur le toit de la bâtisse, pour se diriger ensuite vers l’aéroport et prendre un vol en direction des Lieux saints de l’Islam pour accomplir le rite de la « Omra ».

L’oncle de la victime, qui vivait en Espagne et qui est un baron de la drogue, a été soumis à une expertise mentale sur ordonnance judiciaire afin de s’assurer de sa responsabilité lors de l’accomplissement de cet horrible crime, qui remonte au mois de juillet 2005, quand les services de sécurité avaient procédé à l’arrestation du dénommé B.K, au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediene, alors qu’il était de retour sur un vol en provenance du royaume d’Arabie Saoudite, après avoir accompli une « Omra ».

Interrogé par les services de sécurité sur le meurtre de son neveu, après qu’un doigt accusateur été porté sur sa personne par des membres de la victime et des personnes du voisinage, l’accusé a avoué spontanément son crime et est allé relayer aux services de sécurité tous les détails du crime, en commençant par la planification de son crime bestial et sa mise en exécution.

Le procureur général, qui a requis la peine capitale, a estimé que toutes les preuves légales et matérielles relatives à l’accusation sont formelles, notamment en ce qui concerne l’intention criminelle qui existait chez l’assassin : « Il a mis fin aux jours de son neveu pour s’accaparer de l’héritage laissé par son père. Il a sans hésitation aucune assassiné puis incinéré le corps de son neveu avant de se débarrasser de la cendre du corps dans une poubelle en plein cœur du quartier populaire d’Hussein Dey « .

Le procureur a par ailleurs estimé que le bourreau jouissait de toutes ses facultés mentales et morales au moment des faits, ce qui le rend pénalement entièrement responsable. Il a en outre considéré que le fait de la démence ne peut être appliqué dans cette affaire pour la simple raison que le mis en cause veut se soustraire à la responsabilité pénale qui lui incombe.

Coincé par les déclarations contradictoires de son client et les demandes du procureur général en l’occurrence Aouadi Brahim, l’avocat de la défense s’est contenté de demander l’application des articles ayant trait aux circonstances atténuantes conformément à l’article 53 du code pénal et l’article 592 du code des procédures pénales.