Paris – L’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) réclame l’élimination des pesticides dangereux dans les pays en développement, après la mort de 23 écoliers intoxiqués à la cantine en Inde.
«La tragédie de Bihar, en Inde, où ont trouvé la mort 23 écoliers après avoir mangé à la cantine un repas contenant du monocrotophos, nous rappelle l’urgence d’accélérer le retrait des pesticides hautement toxiques des marchés des pays en développement», déclare la FAO mardi dans un communiqué.
«Le monocrotophos est un insecticide organophosphoré considéré comme particulièrement dangereux par la FAO et l’Organisation mondiale de la santé» poursuit l’organisation, qui déplore que de telles substances soient toujours distribuées notamment aux petits agriculteurs, alors qu’elles sont «hautement toxiques» et «mettent souvent en péril la santé publique et l’environnement».
De nombreux gouvernements ont d’ailleurs déjà choisi d’interdire ce produit, comme l’Australie, la Chine, l’Union européenne et les Etats-Unis, ainsi que de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, rappelle la FAO.
A ce titre, elle «recommande aux gouvernements des pays en développement de retirer au plus vite les pesticides très dangereux du marché» et fait valoir qu’il existe des «substituts non chimiques et moins toxiques».
«Le Code de conduite international sur la gestion des pesticides, adopté par les Etats membres de la FAO, établit des normes volontaires à l’intention de tous les organismes publics et privés s’occupant de gestion des pesticides», souligne-t-elle.
Ce code stipule qu’il revient aux gouvernements «d’interdire l’importation, la distribution, la vente et l’achat de pesticides très dangereux s’il est établi, sur la base d’une évaluation des risques, que les mesures de réduction des risques ou les bonnes pratiques commerciales sont insuffisantes» pour garantir une manipulation du produit en toute sécurité.