Vers un soutien ciblé aux entreprises

Vers un soutien ciblé aux entreprises

Considéré comme deuxième grand dossier législatif après celui du code des investissements, la loi d’orientation sur le développement des PME, adoptée avant-hier par le Conseil des ministres, devrait booster le secteur et atténuer le taux de mortalité des PME à travers un soutien « modulé » aux entreprises, notamment dans les filières prioritaires.

En outre, la loi devrait apporter un appui aux investissements dans les domaines de la recherche, de l’innovation et de la sous-traitance, selon le communiqué publié au terme du Conseil des ministres présidé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika.

Dans ce cadre, le nouveau texte prévoit une réforme du dispositif de soutien des PME sur les plans législatif et institutionnel ainsi que des institutions qui auront à mettre en place ce dispositif.

A travers la nouvelle loi, chaque entreprise sera soutenue selon ses propres besoins, au lieu d’une démarche standard, comme c’était le cas auparavant. « Ce soutien adapté permettra de prendre en charge les besoins différents et spécifiques de chaque entreprise », a-t-on expliqué.

La nouvelle loi sur les PME prévoit, entre autres, la création d’un Fonds d’amorçage destiné à accompagner financièrement les jeunes entreprises dans leurs premiers pas. Il s’agit aussi de protéger les PME et de réduire leur taux de mortalité estimé actuellement à 8 %.

Cet avant-projet de loi d’orientation sur le développement des PME encourage également « l’émergence d’associations et de groupements professionnels des PME, ce qui favorisera le développement des synergies de filières ». Le texte de loi propose aussi « un dispositif public rénové pour le suivi et l’encouragement des PME, à travers l’Agence nationale de développement de la PME (Andpme) et ses annexes locales ».

L’élaboration de cette nouvelle loi intervient après les résultats « mitigés » de l’opération de mise à niveau des PME, lancée effectivement en 2012, mais qui n’a pas atteint tous ses objectifs, précise le communiqué du Conseil des ministres. Dotée d’une enveloppe financière de près 386 milliards de DA, l’opération de mise à niveau visait 20 000 PME jusqu’à fin 2014.

Cependant, seulement 5 000 d’entre elles avaient adhéré à ce programme, soit 25 %, selon les chiffres de l’ANDPME. Selon les chiffres du ministère de l’Industrie et des Mines, l’Algérie compte actuellement un peu plus de 900 000 PME opérationnelles. Un chiffre jugé « très faible » par rapport au potentiel du pays et aux objectifs du secteur.

Dans cette optique, le plan d’action du gouvernement vise la création d’un million de nouvelles PME durant le quinquennat 2015-2019. Cette mise à jour législative « reflète l’importance grandissante des PME pour réaliser la croissance, la création d’emplois et la diversification de l’économie nationale », conclut le communiqué.