Après les incendies que l’Algérie a connu ces derniers jours, la question des assurances refait surface. Des appels fusent et invitent à instaurer une assurance obligatoire pour les agriculteurs, afin de pouvoir efficacement faire face aux catastrophes naturelles de tout genre, notamment les incendies, qui risquent de se répéter du fait du réchauffement climatique notamment.
C’est le directeur général de la Caisse Nationale de Mutualité Agricole (CNMA), Chérif Benhabilès, qui a appelé, dans une déclaration faite à l’APS, à l’instauration d’une assurance obligatoire pour les agriculteurs. Cette assurance concerne les risques induits par les catastrophes naturelles, et tend, outre la protection des agriculteurs, à préserver le trésor public.
Le modèle est prêt et attend son activation
Le directeur du CNMA a assuré que le modèle d’assurance obligatoire pour les catastrophes naturelles est déjà « prêt et n’attend qu’une activation par les autorités concernées ». Le but de ce modèle, toujours d’après le même intervenant, est de sécuriser le produit agricole contre les risques naturels, mais aussi de réduire la charge sur le trésor public. Une assurance obligatoire pourrait également apporter aux agriculteurs une meilleure expérience dans la gestion des crises et des risques.
Chérif Benhabilès a déclaré que « l’assurance des risques devrait être obligatoire pour l’agriculteur, en vue de pouvoir protéger le produit et permettre à cette catégorie de reprendre son activité dans les plus brefs délais en cas de sinistre ». Le directeur de la CNMA a toutefois souligné qu’un rôle de premier plan devrait être joué par les compagnies d’assurance.
Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées, d’après le directeur de la CNMA, à travers un réseau de plus de 560 agences réparties sur le territoire national, et 67 caisses régionales, mais en vain. C’est cela qui pousse, selon lui, à aller vers une assurance obligatoire. Les bienfaits de cette assurance contre les catastrophes naturelles vont permettre aux agriculteurs de déterminer la valeur de la richesse qu’ils détiennent et celle de la richesse endommagée. Tout cela va se solder par plus de rapidité et de transparence dans les opérations d’indemnisation.