Le président de la Fédération Nationale des Importateurs de Viande, El Hadj Sofiane Bahbou a récemment annoncé que les prix des viandes importées pourraient chuter de manière spectaculaire, passant à 1200 ou 1300 dinars par kilogramme. Cette baisse substantielle découle de la réduction des droits de douane, une mesure prévue dans le projet de loi de finances rectificative de 2023, actuellement en attente de validation par le Parlement.
La baisse attendue des prix de la viande importée est étroitement liée à l’attente des acteurs du marché pour la mise en œuvre des réductions proposées des droits de douane dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2023. L’article 17 de cette loi stipule que les droits de douane sur les importations de bovins et de viandes fraîches et réfrigérées passeront de 30 % à seulement 5 %, rétroactivement à partir du 1er mars de l’année précédente.
Cette réduction est susceptible de faire chuter les prix des viandes rouges importées à des niveaux compris entre 1200 et 1300 dinars par kilogramme. Pourtant, les acteurs du marché préfèrent attendre l’application de cette mesure par les douanes, malgré son caractère rétroactif. Ils évitent actuellement d’importer de la viande aux tarifs douaniers actuels et préfèrent attendre la compensation attendue.
Le projet de loi de finances rectificative a été présenté à l’Assemblée Populaire Nationale et a été approuvé le dimanche dernier. Il est désormais en attente de transmission au Conseil de la Nation pour validation, après quoi il sera publié dans le Journal Officiel et mis en œuvre.
La viande importée, bientôt sur les étals en Algérie
L’annonce de la baisse des droits de douane suscite l’espoir que la viande importée sera bientôt disponible sur le marché algérien. Selon le porte-parole, les consommateurs pourraient s’attendre à voir de la viande importée arriver sur les étagères des magasins dans un délai d’une à deux semaines, une fois que les nouvelles tarifications douanières seront en vigueur. Il est prévu que cette viande provienne principalement de France, ainsi que du Brésil au mois de novembre, conformément aux informations communiquées par les acteurs du marché aux fournisseurs.
La décision du gouvernement algérien d’importer de la viande rouge après quatre ans de suspension offre une opportunité majeure pour les consommateurs. Les importateurs ont été invités à préparer leurs dossiers et à les déposer au ministère de l’Agriculture et du Développement Rural entre le 10 et le 20 septembre de cette année pour obtenir les autorisations nécessaires à l’importation de viandes avec ou sans os, emballées sous vide et avec une durée de conservation allant jusqu’à 90 jours.
Le Président de la Fédération Nationale des Importateurs de Viande souligne que l’État a tout mis en œuvre pour couvrir les pénuries de viande et garantir l’approvisionnement des consommateurs. Ces derniers auront le choix entre des viandes importées et locales, d’autant plus que les détaillants sont tenus d’afficher les prix et le pays d’origine de la viande. Cela favorisera la concurrence entre les produits locaux et importés, permettant de déterminer les quantités importées en fonction de la demande et de réguler le marché. Actuellement, l’offre de produits locaux est très limitée, ce qui a contribué à l’augmentation des prix en raison de l’absence de concurrence.