Il est entendu que le veto US est également dirigé contre les Arabes et les Musulmans du monde. Le nouveau président américain ne cache pas son aversion de tout ce qui se rapporte à l’islam et aux Musulmans.
Coup de tonner dans l’Hémicycle de l’Organisation des Nations Unies à New York. Un fait rarissime s’y est produit. La proposition de nomination de l’ancien Premier ministre palestinien Salam Fayyad au poste d’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Libye, a été purement et simplement stoppée par un veto américain. L’argument de l’ambassadeur US auprès de l’Onu est proprement renversant. «Les Etats-Unis ne reconnaissent pas actuellement un Etat palestinien ou ne soutiennent pas le signal que cette nomination enverrait aux Nations Unies», a affirmé la représentante des Etats-Unis, confirmant, de fait, une volonté de «pourrir» le climat au sein de l’institution onusienne sur cette question précisément. Il va de soi que l’attitude américaine est indéfendable au sens où le choix du SG de l’Onu n’a aucun lien avec la nationalité de son envoyé spécial. L’administration Trump ne s’arrête pas à son veto et pousse l’outrecuidance jusqu’à proférer des menaces à l’endroit de la communauté internationale. «A l’avenir les Etats-Unis agiront et ne feront pas que parler, pour soutenir leurs alliés» a conclu la représentante des Etats-Unis. Il va de soi que l’allié en question n’est autre qu’Israël. A travers ce refus «impoli» des USA, c’est toute la nation arabe qui est visée. On aura compris que les démonstrations de force américaines ne manqueront pas dans le futur. Cela présage d’un avenir effrayant pour les Palestiniens, pris entre le marteau israélien et l’enclume américaine. Les Palestiniens qui avaient déjà eu un avant goût de ce que sera la présidence de Trump, lorsque ce dernier avait dénoncé l’abstention des Etats-Unis lors d’un vote au Conseil de sécurité contre la colonisation. Le même Trump est allé jusqu’à suspendre l’encaissement d’un chèque de 210 millions de dollars signé par Obama à l’adresse de l’autorité palestinienne. Avec cette réaction disproportionnée en rapport avec la nomination d’un envoyé spécial, Trump abat toutes ses cartes et promet l’enfer aux Palestiniens.
Principale cible du veto, l’Organisation de libération de la Palestine a réagi hier en qualifiant de «discrimination flagrante» la décision de Washington. «Bloquer cette nomination, constitue un cas flagrant de discrimination fondé sur la base d’une identité nationale» a déploré dans un communiqué Hanane Achraoui, une dirigeante palestinienne membre du comité exécutif de l’OLP. «Il est impensable que l’ambassadeur des Etats-Unis bloque la décision du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres de nommer l’ancien Premier ministre palestinien Salam Fayyad comme envoyé de l’ONU, en prenant comme piètre excuse que l’ONU a été injuste en faveur de l’Autorité palestinienne aux détriments d’Israël» dénonce Mme Achraoui.
La réaction énergique de l’OLP tranche avec le silence ambiant au sein de la communauté des Nations. En fait, il est entendu que le veto US est également dirigé contre les Arabes et les Musulmans du monde. Le nouveau président américain ne cache pas son aversion de tout ce qui se rapporte à l’islam et aux Musulmans. Son fameux décret interdisant l’entrée aux USA aux ressortissants de 7 pays musulmans, n’est que le début d’une politique qui promet d’être féroce et raciste à l’endroit de tous les Musulmans du monde.