Alors que le pouvoir d’achat dégringole, les viandes rouges deviennent un luxe inatteignable pour le consommateur algérien au revenu moyen. Des alternatives s’imposent. Outre la viande blanche, dont les prix connaissent également une flambée, le ministère de l’Agriculture se tourne vers la viande caméline.
Il parait que le grand sud n’offre pas que du pétrole et du gaz, le Sahara vient, encore une fois, à la rescousse du marché algérien. Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, a présidé, samedi dernier, une réunion avec les membres du Conseil professionnel paritaire de la filière de l’élevage de chameaux.
Cette réunion, indique le communiqué du ministère de l’Agriculture, a été consacrée à la situation de l’élevage des chameaux et aux mesures qui doivent être prises afin d’accompagner les éleveurs dans l’amélioration de la productivité et dans valorisation la viande caméline.
Viande de chameau : un plus pour le marché national
Toujours selon le communiqué du ministère de l’Agriculture, le ministre, lors de la même réunion, a salué l’engagement des éleveurs dans la promotion de cette filière « qui n’est pas sans importance pour l’économie nationale ». Elle permet, selon le haut responsable de « diversifier et d’approvisionner le marché national en viande et en lait et ses dérivés ».
Le ministre a également affirmé que les éleveurs de chameaux doivent agir en collaboration avec l’Algérienne des Viandes Rouges. Des abattoirs mobiles doivent être mis en place, a ajouté le ministre, qui n’a pas manqué de souligner « l‘importance de ces institutions dans la maîtrise du marché de la viande rouge et la valorisation du produit national localement et à l’étranger ».
Des « directives strictes »
Des « directives strictes » ont été également données afin « d’impliquer les professionnels au niveau local dans toutes les opérations ou procédures liées à l’élevage de chameaux, y compris dans la gestion et la préservation des zones de pâturage, la création de puits au profit des éleveurs et l’identification des troupeaux de chameaux grâce à la numérisation ».
Le ministre s’est également penché sur la protection sanitaire de cette filière. Il a notamment attribué au Directeur de la santé animale une autorisation temporaire dans le but d’acquérir des médicaments et de les distribuer sur les zones d’élevage de chameaux.
Concernant l’approvisionnement en orge et en son, le ministre a donné des instructions pour ouvrir des points de vente dans les wilayas concernées par l’Office national des aliments de bétail (ONAB), tout en préconisant la recherche d’aliments alternatifs.
Le ministre a enfin souligné que l’élevage de chameaux contribue à la création d’emplois dans les zones concernées, ainsi qu’à la création de mouvement dans les zones frontalières.