L’Algérie continue de diversifier ses sources d’importation dans le domaine des viandes rouges et des produits laitiers, un secteur clé pour garantir l’approvisionnement alimentaire et protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
À cet effet, l’Algérienne des viandes rouges (Alviar) intensifie ses efforts en annonçant l’arrivée de nouvelles cargaisons de viandes fraîches en provenance de pays tels que l’Espagne, l’Italie et la Roumanie.
Ces opérations sont soutenues par des mesures fiscales favorables, prévues dans le projet de loi de finances 2025 (PLF-2025), qui exonère notamment les importations de viandes blanches congelées de la TVA et maintient un taux réduit de 5 % sur les droits de douane pour l’importation de bétail vivant et de viandes fraîches sous vide jusqu’à fin 2025.
Ces initiatives visent à stabiliser le marché local et à répondre à une demande croissante, surtout après les perturbations causées par la pandémie de Covid-19.
Des partenaires internationaux en quête d’opportunités en Algérie
La position stratégique de l’Algérie en tant que marché émergent attire de plus en plus de partenaires commerciaux. L’Office alimentaire irlandais (Bord Bia) a ainsi présenté une offre ambitieuse aux opérateurs algériens dans les filières du bétail, des viandes rouges et des ingrédients laitiers. Rupert Claxton, expert en stratégie alimentaire, estime que les importations resteront cruciales pour l’Algérie dans les cinq prochaines années afin d’équilibrer les approvisionnements et de maintenir des prix compétitifs.
Dans le cadre de cette diversification, l’Algérie explore également de nouveaux horizons. Outre ses fournisseurs habituels comme le Brésil et l’Argentine, elle a signé un accord avec les États-Unis pour l’importation de vaches laitières américaines, marquant un tournant dans les relations agricoles bilatérales.
Vers une autosuffisance progressive mais indispensable diversification
Bien que l’Algérie cherche à renforcer sa production locale, notamment dans la filière avicole et les viandes rouges, l’importation demeure une nécessité à court terme. Les partenariats internationaux permettent non seulement de garantir une disponibilité constante des produits, mais également de profiter de technologies et de pratiques agricoles avancées.
Dans ce contexte, les efforts du gouvernement, combinés à l’engagement des opérateurs économiques, visent à améliorer la sécurité alimentaire tout en limitant l’impact des fluctuations géopolitiques et économiques mondiales. La diversification des fournisseurs et l’optimisation des accords commerciaux sont essentielles pour répondre aux défis actuels et à venir, dans un secteur où la compétitivité est plus que jamais au cœur des enjeux.