Quinze ans sont déjà passés depuis son décès dans la wilaya de Tiaret où il exerçait comme chef de bureau du quotidien El Watan, mais dans son village natal, à Boudjelil, dans la commune d’Irdjen, personne ne veut l’oublier. En effet, un vibrant et émouvant hommage lui a été rendu, hier, à l’initiative de l’association Ameziav Lehna en présence de sa famille, de ses amis, de ses anciens collègues, d’artistes dont Malika Domrane et Rabah Ouferhat et de nombreux habitants du village et de toute la région de Larbâa Nath Irathen.
Après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe de “l’ami des humbles” comme cela est inscrit sur l’épitaphe de sa tombe, une séance témoignage a été organisée sur la placette aménagée du village. Une occasion pour ses collègues et amis journalistes et militants de rappeler ses innombrables qualités qui forçaient respect et estime. “Si je dois le décrire en quatre mots, je dirais courage, générosité, rigueur et engagement”, disait de lui Ahmed Ançar, membre fondateur du quotidien El Watan. Des qualités qui revenaient sans cesse dans les témoignages apportés par ses anciens amis, tels que Youcef Bournine, Sadek Aït Hamouda, Makhlouf Faked et Saïd Gada qui ont eu à le côtoyer à un moment ou à un autre de leur vie professionnelle.
Pour sa part, Mme Gada, enseignante à l’université de Tizi Ouzou, a préféré parler du défunt journaliste à travers son roman posthume, La mort de Hammama, dans lequel Rachid a déployé son génie littéraire pour, disait-elle, raconter, dans un style remarquable et une intrigue trépidante, une époque sanglante, une détresse humaine, et un pays souffrant d’’instabilité politique et de dysfonctionnement institutionnel, et d’un régime politique agitant son peuple dans tous les sens. Les témoignages se sont poursuivis naturellement avec les membres de sa famille qui ont eu à raconter également l’enfance de Rachid Hamdad, ce journaliste, ravi à la vie à l’âge de 39 ans, auquel tout le monde reconnaît un comportement exemplair