Vidéo des otages Français aux mains d’Aqmi: Paris la juge «crédible»

Vidéo des otages Français aux mains d’Aqmi: Paris la juge «crédible»

Ils seraient «visiblement en bonne santé» et appellent à «négocier pour leur libération». La vidéo «apparaît crédible» aux yeux du Quai d’Orsay…

L’agence d’information mauritanienne ANI (privée) a affirmé lundi avoir reçu une vidéo de sept Occidentaux, dont quatre Français, otages d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui seraient «visiblement en bonne santé» et appellent leurs pays à «négocier leur libération».

«Les Français Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe, le Néerlandais Sjaak Rijke, le Suédois Johan Gustafsson et Stephan Malcolm, à la double nationalité britannique et sud-africaine, visiblement en bonne santé (…) exhortent (…) leurs gouvernements respectifs à négocier leur libération», rapporte ANI. L’agence, qui a régulièrement rapporté des communiqués d’Aqmi sans jamais être démentie, indique que «les otages français précisent» dans cette vidéo s’exprimer «le 27 juin 2013».

La vidéo en cours d’identification

«En première analyse, cette video nous apparaît crédible et constituer une nouvelle preuve de vie des quatre otages français enlevés à Arlit le 16 septembre 2010», a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Philippe Lalliot, précisant que la vidéo était en cours d’authentification. «Nous sommes en contact avec les familles de nos compatriotes qui ont été reçues ce (lundi) matin au ministère des Affaires étrangères. Le ministre (Laurent Fabius) les rencontrera mercredi. Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour permettre leur libération et leur retour auprès de leurs proches», a-t-il ajouté.

L’annonce de la remise de cette vidéo coïncide avec le troisième anniversaire de l’enlèvement des quatre Français au Niger et dont les familles ont organisé dans la nuit de dimanche à lundi à Paris une marche sur 15 km. Le 16 septembre 2010, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret ont été kidnappés à Arlit (nord du Niger), sur un site d’extraction d’uranium. Leur rapt a été revendiqué par Aqmi.

Les quatre Français travaillaient pour le groupe nucléaire public Areva et son sous-traitant Satom. Françoise Larribe, l’épouse de Daniel Larribe, capturée en même temps que lui, avait été libérée en février 2011, ainsi que deux autres otages, un Togolais et un Malgache.