Les violences faites aux femmes, un sujet qui touche toutes les sociétés du monde, un sujet qui chaque jour fait des victimes dans notre société.
Selon des chiffres 37 féminicides ont été recensés depuis le début de cette année 2022 et on recense plus de 9000 cas de violences contre des femmes selon la direction de la sureté.
Pour faire face à cette violence contre les femmes qui n’a de cesse de croitre au fil des années, les associations et les organismes se mobilisent en premier lieu pour dénoncer cela mais aussi pour sensibiliser et mettre en lumière ce que subissent des milliers de femmes.
Comme on le sait tous, le 25 novembre marque la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, c’est en coïncidence avec cette date, que Yasmine Gadouche, jeune créatrice de mode algérienne et fondatrice de la marque « Makeba » annonce sur son compte Instagram la sortie d’un court métrage qui traite de ce sujet.
En effet, cette dernière exprime son émotion et écrit être à la fois émue et fière en présentant la réalisation du court métrage de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Elle précise aussi que ce texte, elle l’avait écrit y’a quelques années, en espérant au plus profond d’elle qu’il puisse voir le jour en disant « Ce texte, je l’ai écrit il y’a quelques années, avec le profond espoir de pouvoir vulgariser ces mots, de pouvoir sensibiliser une ou dix personnes… »
3 femmes différentes, mais que les coups ont réuni
Sur le court métrage, il est question de 3 femmes, Sarah, Amel et Fatima, différentes qui ne se connaissent pas mais qui ont un point en commun, être mortes sous les coups de leur conjoint.
Durant les 3 minutes de la vidéo la situation de ces 3 femmes évolue. Elles racontent leur quotidien avec leurs maris respectifs.
Au début, on les voit toutes 3 souriantes et racontant le romantisme qu’elles vivent. La première, confie « Il m’aime vous savez ». La seconde, mariée à un homme riche dit, le sourire aux lèvres : « Il m’a offert des rubis ». Quant à la troisième femme, elle semble ravie que son mari lui dise qu’elle était belle, en disant : « Il m’a dit que j’étais belle, vous imaginez ! Que j’étais la plus jolie ».
Le temps passant, les 3 femmes, Farah, Amel et Fatima apparaissent plus tristes avec des traces de coups ou de brûlures sur le visage, qu’elles essayent de cacher.
Chacune d’entre elle tentant de trouver des excuses et des circonstances atténuantes au geste de son mari. L’une d’elle dit que son mari allait mal et qu’il vivait des histoires étranges. Tandis que la seconde excuse le geste de son époux en avançant « Il m’a confié que c’était la crise au travail… » « Il m’a dit qu’il était mal et que l’alcool le changeait ».
Après les coups vient la mort
Puis, l’une d’elle se demande ce qu’elle pourrait devenir sans lui, pendant que la seconde confie ne pas avoir d’argent pour le quitter et subvenir à ses besoins, alors que la dernière confie qu’elle est partie se réfugier chez ses parents qui lui ont demandé de faire de patiente avec lui, pour ses enfants.
A la fin du court métrage chacune des 3 victimes présente une fleur qu’elle a reçu, et selon le message de Yasmine Gadouche, chacune a une symbolique, la fleur de lys apportée par les enfants évoque la pureté et l’innocence, le cactus, offert par la maman, incarne l’amour maternel, quant au cyprès offert par le mari, il symbolise le deuil, la mort et le regret.
En concluant son message, Yasmine Gadouche, remercie tous ceux qui ont pu contribué à ce travail, en commençant l’agence de production Unbranded STD. Puis les trois actrices qui ont participé en jouant le rôle des 3 femmes violentées dans la vidéo, Souha Oulha, Nissa Ali-Bey et Ghania Berki. Mais aussi Wafa Bouraoui et Walid Douche pour le maquillage et la coiffure. Ainsi que Riad Bouraoui Zuma et Sihem Amirouche pour la musique et le son et Saida B pour les fleurs.