Le syndicat international des footballeurs professionnels (FIFpro) a déconseillé les footballeurs au monde d’aller tenter une expérience en championnat algérien. La raison en simple, quasiment tous les clubs souffrent d’une crise financière aiguë. Du coup, ils ne peuvent pas assurer les salaires de leurs joueurs.
La Fifpro, le syndicat international des footballeurs professionnels, s’est montrée alarmante sur les salaires non-payés dans plusieurs championnats du monde. Elle a établi sur son compte officiel Twitter une liste de sept championnats à éviter. Sans surprise, l’Algérie est en tête, suivie par la Chine, la Grèce (D2), la Libye, la Roumanie ou encore l’Arabie-Saoudite et la Turquie.
En effet, la FIFPro a mis en garde les footballeurs contre les risques liés aux contrats avec des clubs des championnats en question. Il faut dire que l’organisation syndicaliste pointe du doigt des violations contractuelles systématiques et généralisées.
? Transfer window warning ?
Due to widespread contractual violations, #FIFPRO advises professional footballers against signing for clubs in:
?? Algeria
?? China
?? Greece (Super League 2)
?? Libya
?? Romania
?? Saudi Arabia
?? Turkey— FIFPRO (@FIFPRO) July 5, 2022
Championnat d’Algérie : des clubs en faillite
En championnat algérien, la situation financière des clubs est alarmante. Hormis ceux qui ont derrière eux de solides sociétés étatiques, à savoir le MCA, le CRB, l’USMA et le CSC, tous les autres pensionnaires de la Ligue 1 achèvent chaque exercice en étant déficitaires.
Trop de dépenses et en manque de revenants en parallèle, la gestion financière des clubs algériens laisse à désirer, y compris les prestigieux clubs comme la JSK, l’ESS ou encore le MCO. Ce qui a engendré des litiges avec leurs joueurs. Ces derniers, font la queue devant la chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) au terme de chaque saison. Une procédure par laquelle ils exercent du «forcing» pour percevoir leurs arriérés de salaire.
Concernant les joueurs africains qui sont passés par notre championnat, n’en parlons pas. En effet, ils n’hésitent pas à saisir les instances internationales compétentes pour percevoir leur dû. Ils finissent par avoir gain de cause et du coup, empocher un gros pactole. Endettés, pas moins d’une dizaine de clubs se retrouvent privés du recrutement lors de chaque période des transferts.
Il faut dire qu’une grande réforme s’impose dans notre football. Plusieurs choses sont à revoir, notamment en matière de formation. Les clubs, quant à eux, et au lieu de réclamer une société étatique, ils doivent prendre l’exemple du Paradou AC. Ce dernier, demeure le seul club du championnat dont la gestion financière est irréprochable. Cela est, bien évidemment, grâce à l’exportation de plusieurs jeunes vers l’étranger issus de sa fameuse académie.