Violation des usages diplomatiques par le Maroc: Ksentini en appelle à la communauté internationale

Violation des usages diplomatiques par le Maroc: Ksentini en appelle à la communauté internationale

Les réactions condamnant la violation des locaux du Consulat général d’Algérie à Casablanca et l’arrachage du drapeau national s’enchaînent parmi les partis politiques et la société civile.

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a affirmé aujourd’hui dimanche que ces actes scandaleux était une «preuve supplémentaire du non respect par Rabat des lois et usages internationaux», a-t-il déclaré à l’APS.

Ksentini estime que cette violation des usages diplomatiques devrait être versée au dossier du Maroc en matière de non respect du droit international après avoir longtemps affiché son non respect du droit international humain à travers les «violations flagrantes» des droits du peuple sahraoui.

Pour le président du CNDPPDH la campagne menée par le Maroc contre l’Algérie depuis le dernier sommet d’Abuja «vise à saper les démarches de règlement de la question du Sahara occidental dans le cadre des principes et résolutions des Nations unies alors que les faiseurs de décisions au Maroc tentent d’entraîner l’Algérie dans ce conflit dont les parties sont bien établies, à savoir le royaume du Maroc et le Front Polisario».

Et d’ajouter qu’elle constitue une tentative de «brouiller les cartes» dans les efforts visant à trouver une solution juste à la question sahraouie sur la base des décisions onusiennes. Farouk Ksentini en veut pour preuve que cette campagne haineuse intervient juste après la tournée de l’envoyé spécial onusien dans la région et la revendication internationale de protéger les droits humains dans les territoires sahraouis dont la demande de Washington de confier le dossier à ce sujet à la MINURSO.

Ksentini a, par ailleurs, invité la communauté internationale à «examiner» la violation des locaux du Consulat algérien à Casablanca conformément au droit international sur la protection des missions internationales et diplomatiques et leurs locaux.