Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée aux opérations de maintien de la paix, tenue ce lundi à New York, l’Algérie a lancé un appel fort en faveur d’une réponse plus ferme et plus cohérente face aux violations des accords de cessez-le-feu dans les zones de conflit à travers le monde.
L’Algérie interpelle l’ONU sur les violations des cessez-le-feu
Prenant la parole au nom de l’Algérie, l’ambassadeur Amar Benjama a dénoncé le manque de réaction du Conseil face aux atteintes répétées à ces accords, pourtant essentiels pour préserver la stabilité et éviter une reprise des hostilités. « Il est nécessaire que notre Conseil soit plus ferme face aux violations des cessez-le-feu », a-t-il déclaré, regrettant que « dans de nombreux cas, le Conseil ait été informé de violations graves, sans que des mesures concrètes soient prises pour en sanctionner les auteurs ».
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Pour le diplomate algérien, l’enjeu est celui de la crédibilité des Nations unies sur le terrain. « Il s’agit clairement d’une question de responsabilité. Quand celle-ci n’existe pas, cela soulève des questions importantes sur la légitimité des missions onusiennes », a-t-il averti.
Benjama a également souligné que les violations, notamment dans les zones tampons définies par les accords, constituent non seulement un échec politique, mais aussi un non-respect des engagements pris par la communauté internationale. Il a déploré qu’aucun progrès concret n’ait été enregistré malgré des années de discussions sur l’adaptation des opérations de paix aux nouveaux défis.
Alger exhorte le Conseil de sécurité à agir
Par ailleurs, l’ambassadeur a insisté sur la nécessité de fournir aux missions de l’ONU les moyens techniques et humains nécessaires pour accomplir leur mandat. Il a notamment plaidé pour un renforcement des capacités de surveillance, en recourant à des technologies modernes, afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de réduire les risques pour le personnel.
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Autre point essentiel selon Alger : le rôle des organisations régionales dans le soutien aux efforts de paix. « Le rôle des acteurs régionaux, comme l’Union africaine, ne doit pas être sous-estimé », a affirmé Benjama, en rappelant que ces structures disposent de la légitimité et de l’expertise nécessaires pour appuyer l’action de l’ONU, en conformité avec le chapitre 8 de sa Charte.
En conclusion, l’Algérie a réaffirmé son attachement aux principes du droit international, en soulignant que le respect des cessez-le-feu constitue l’un de ses fondements.