Les mesures d’urgence prises pour lutter contre le phénomène de la violence dans les établissement scolaires se concrétisent.
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé jeudi à Alger que la stratégie de lutte contre la violence en milieu scolaire qui sera présentée par son département mercredi prochain s’articulait sur l’aspect pédagogique et juridique.
Interrogée concernant la déperdition scolaire, la ministre, qui a estimé que ce problème est intrinsèque à l’élève, a indiqué que les solutions qui seront apportées à la faveur de cette stratégie s’articulaient essentiellement sur les aspects pédagogiques et juridiques outre la mise en place d’un climat favorable à l’élève pour suivre sa scolarité. Cette stratégie vise «la prise en charge de la violence à l’école (à l’intérieur et à l’extérieur) afin de permettre aux élèves de suivre leur scolarité jusqu’à l’âge de 16 ans au minimum», a ajouté la ministre.
Le programme de lutte contre la déperdition scolaire est fondé sur cinq axes, notamment l’approfondissement des recherches, a affirmé Mme Benghebrit relevant qu’«un groupe de travail mixte (Observatoire national de l’éducation et de la formation, Institut national de recherche en éducation et direction centrale de l’évaluation et de la prospective) a été chargé d’effectuer une recherche de qualité sur le phénomène de déperdition scolaire».
S’agissant du deuxième axe, la première responsable du secteur a expliqué qu’il consiste en la lutte contre le redoublement scolaire, notamment à travers la prise en charge des difficultés rencontrées par l’élève, l’organisation d’examens de rattrapage pour les élèves ayant obtenu une moyenne de 9 et le développement du pré-scolaire et la révision des programmes actuels.
Dans sa stratégie de lutte contre la déperdition scolaire, le ministère de l’Education nationale a axé son effort sur l’amélioration de l’évaluation pédagogique. Et ce, à travers le lancement d’une consultation nationale, le renforcement du volet formation au profit des enseignants en matière pédagogique et l’intensification des activités culturelles. A une question sur le rôle du lycée des mathématique (Kouba) qui dispense les mêmes cours suivis dans les autres lycées, la ministre a reconnu l’existence de ce problème indiquant que le but de son département «est d’encourager l’orientation des élèves vers cette filière».
Elle a indiqué dans ce sens, que son département ministériel souhaitait donner à ce lycée «un cachet particulier en le dotant d’un programme qui se démarque du programme de la filière mathématiques suivi au niveau des autres lycées». «Nous poursuivrons nos efforts afin d’arriver à un niveau international, à travers l’organisation d’un baccalauréat international de mathématiques et l’ouverture d’une Ecole supérieure de mathématiques au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», a-t-elle ajouté.
Mme Benghebrit a rappelé à ce propos que le lycée des mathématiques a été créé durant l’année scolaire 2012/2013 pour accueillir les élèves ayant obtenu les meilleurs résultats dans cette matière lors du brevet de l’enseignement moyen.
Pour rappel, 6500 cas de violence ont été enregistrés en 2014, dont 2600 cas de violence exercée par des fonctionnaire contre des élèves.