Un jeune homme décédé, une jeune fille dans le coma… la violence continue ainsi son cycle infernal à travers les localités de Bab El-Oued.
Un jeune homme résidant à Climat de-France en compagnie de sa fiancée, de passage dans le quartier Carrière Jaubert, s’est fait surprendre par deux adolescents qui l’ont attaqué à l’arme blanche.
En tentant de se défendre et défendre sa campagne, le jeune homme a malheureuseement perdu la vie après avoir reçu plusieurs coups de couteau. La jeune fille pour sa part et qui s’est, selon des témoignages, farouchement défendue, lutte aujourd’hui contre la mort dans le service des soins intensifs de l’hôpital Maillot.
À l’annonce de cette tragédie, des dizaines de jeunes de Climat de-France se sont aussitôt rués vers la Carrière Jaubert pour venger leur voisin.
Ces jeunes, armés d’armes blanches, étaient prêts à en découdre. Ainsi les violences interquartiers ne sont pas près de connaître leur épilogue.
Après les multiples émeutes qu’a connu la capitale pour de multiples raisons dont l’exclusion sociale reste la première, c’est donc le retour des affrontements sanglants entre deux quartiers voisins, qui n’en sont pas à leur premier affrontement. L’intervention des forces de l’ordre a réussi à faire éviter le pire, sinon ces deux quartiers ennemis auraient certainement compabilisé leurs victimes par dizaines.
Le commissaire du cinquième arrondissement s’est déplacé en personne sur les lieux du drame pour tenter de calmer les esprits échauffés et surtout annoncer que les deux criminels ont été arrêtés.
Le cortège mortuaire de la victime, inhumée avant-hier au cimetière d’El Quettar, a été détourné par la police très présente sur les lieux pour éviter tout affrontement entre les habitants des deux quartiers. Le cortège mortuaire a été obligé de faire un grand détour, passer par Oued Koriche avant d’accéder au cimetière, ceci au lieu de passer par Climat De-France bien plus proche du cimetière.
Les familles de ces quartiers n’en peuvent plus de cette barbarie qui n’est pas inédite malheureusement chez eux.
À maintes reprises des personnes se font agresser sauvagement au sein de ces deux quartiers et dans d’autres quartiers de Bab El-Oued, à l’instar de Taleb-Abdelrahmane où les jeunes font régner la terreur.
Dans ce quartier plus de vingt personnes ont été gravement blessées à l’arme blanche en tentant de se défendre contre ces jeunes voyous. Le citoyen, face à cette violence qui ne connaît pas de limites, reste désemparé et impuissant ne sachant quelle attitude adopter, répondre par la violence ou se plier aux règles édictées par ces jeunes, victimes eux-mêmes d’une société qui n’arrive plus à comprendre et gérer sa jeunesse.
Par : Chafika Kahlal
